Le Journal de Montreal - Weekend

AU RYTHME DE SES DÉSIRS

Treize ans après la parution de son dernier projet résolument blues, c’est sous une forme de plaisir solitaire que Steve Hill revisite ses racines avec son septième album studio.

- Pascale Gauthier

Alors que se poursuit la série de spectacles issue de son album Whiplash Love en compagnie de son rock band The Majestics, tout en offrant des concerts « country old school » avec son projet Steve Hill & the Daisy Mountain, le « guitar hero » et auteurcomp­ositeur mène un troisième projet. Cette fois, la bête de scène désirait revisiter autrement le blues de ses premières années, prenant de petites salles d’assaut (dont quelques-unes en France, notamment) accompagné seulement de ses guitares, de ses amplis, de sa voix, ainsi que de son pied gauche et son pied droit pour assurer les percussion­s. De cela est donc né Solo Recording – vol.1, constitué majoritair­ement de ses propres chansons; un album studio brut à souhait, enregistré live et, comme le dit le titre, seul comme un seul homme-orchestre.

On a dit de Whisplash Love qu’il s’agissait de votre album de la maturité. Aviez-vous besoin d’atteindre cette maturité avant d’effectuer ce retour aux sources ?

C’est effectivem­ent un retour aux sources pour moi, mais, en même temps, c’est un pas en avant, parce que je n’avais jamais fait un album comme ça et que, oui, ça me prenait une certaine maturité pour le faire. C’est sûr que mon écriture continue d’évoluer aussi. Quand je venais de sortir Domino, en 2002 ou 2003, il y a une compagnie de Toronto qui voulait que je fasse un al- bum solo dans ce genre-là, mais je n’étais pas dans ce mood-là. Neuf ans plus tard, musicaleme­nt, vocalement, et côté soundwriti­ng, je me sentais vraiment prêt et capable de le faire.

Lorsque vous vous êtes éloigné du blues au début des années 2000, saviez-vous déjà que tôt ou tard, vous y reviendrie­z ?

Je me doutais bien que ça allait arriver. Mais ça s’est passé d’une façon très simple : un de mes chums, que j’appelle mon pusher de guitares, m’avait passé une vieille Gibson des années 1950 « hollow body ». J’ai commencé à jouer avec et tout de suite, c’est le genre de musique que je jouais et je tripais vraiment. Je n’avais pas d’argent pour l’acheter, donc il a organisé un spectacle à Drummondvi­lle où je jouais en solo en échange de la guitare. Ça a super bien marché, j’ai eu du fun, donc, après, j’en ai fait d’autres. Ce qui m’a forcé à écrire des chansons pour le projet...

Whiplash Love est sorti il yaà peine un an. Pourquoi lancer tout de suite ce nouveau projet ?

J’avais du temps cet hiver pour enregistre­r en studio, donc l’album était prêt, je l’ai sorti. Si j’avais attendu plus longtemps, il aurait fallu que j’attende plus longtemps aussi pour l’album suivant et j’ai un paquet de projets en ce moment, donc je les sors dès qu’ils sont prêts ! Chaque projet me permet de faire tout ce que j’ai envie de faire musicaleme­nt, donc c’est ce qui me rend heureux. Steve Hill célébrera le lancement de Solo Recording – vol.1 à Montréal (au Verre Bouteille, le 15 mai, 17 h) et à Québec (au Quartier de Lune, 17 mai, 21 h).

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