Le Journal de Montreal - Weekend

Avec femme, mère et enfants

Quand il critique le système de santé québécois, Claude Dubois parle en connaissan­ce de cause. Il a vécu une expérience révélatric­e avec sa mère, cette femme qu’il adore.

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La mère de Claude Dubois aura bientôt 90 ans. Cette femme charmante et autonome est en pleine santé. « Elle a beaucoup de courage et de force », précise son fils Claude.

Heureuseme­nt, ce dernier s’est bien occupé d’elle. Pour cadeau d’anniversai­re, il lui a un jour offert un traitement en clinique privée. « Elle avait un début de cancer, raconte-t-il. On lui a enlevé sa tumeur, on l’a guérie. Sinon, elle serait morte, elle ne serait plus de ce monde.

« La situation des hôpitaux est redoutable au Québec, ajoute-t-il. Je ne comprends pas qu’on accepte d’avoir ce système-là qui fait que si tu ne vas pas au privé, c’est peut-être la mort qui t’attend. »

FÊTE DES MÈRES

À cet effet, Claude Dubois sonne l’alarme et en faisant un parallèle avec le mouvement étudiant, il estime que le Québec entier devrait marcher dans les rues pour faire bouger les choses.

« Cette femme, cet être que j’adore par-dessus tout est toujours de ce monde, parce que j’ai eu l’idée de lui offrir une clinique. Mais tout le monde ne peut pas s’offrir une clinique. « Je ne comprends pas notre acceptatio­n. »

Pour souligner la Fête des mères, Claude Dubois a offert durant une semaine, une réduction sur ses billets de spectacle, du deux pour un, si on achetait d’ici demain, jour de la Fête des mères, pour son spectacle du 15 juin à la Place des arts. Une chance d’y emmener votre maman à peu de frais.

« Je trouvais que les billets étaient chers (70 $), admet-il. Je ne m’adresse pas qu’à des gens fortunés, mais à du monde normal, alors que moi... je suis un peu bizarre ! »

OUBLIÉ DE VIEILLIR

Père de deux grands enfants dans la quarantain­e, un fils qui vit aux États-unis et une fille à Montréal, Claude Dubois a la vie belle, entouré de ses deux nouveaux rejetons, Melody, bientôt cinq ans et Mathieu, bientôt deux ans, « des p’tites affaires ! », dit-il. Sa vie de « jeune » papa est comme celle des autres. « En ce qui me concerne, ça m’emmène de la discipline, dit-il.

« J’ai oublié de vieillir, ajoute-t-il. Il n’y a que les autres qui me rappellent sans cesse mon âge. Moi, j’ai toujours dit à qui veut l’entendre: « Si vous m’avez trouvé trop jeune, je ne vous laisserai pas me trouver trop vieux. Il y a toujours des “trop” quelque chose. On se laisse écarter ou abaisser. Au diable les “trop”. »

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