Le Journal de Montreal - Weekend
NORAH JONES LITTLE BROKEN HEARTS
Changement de cap ; abandon de la forme jazzée, pop et acoustique pour un enrobage électronique, gracieuseté du producteur Danger Mouse alias Brian Burton. Douze chansons, dont la première moitié s’apparente plus ou moins à du spleen mélodique, une exécution instrumentale dominée par les claviers et une batterie syncopée. L’interprétation vocale est langoureuse, plus froide, évoquant Anna Domino et Snakefarm, Angelo Badalamenti et la musique de Twin Peaks. Une surprise de taille pour plusieurs. Elle se rapproche ainsi des Feist ( Out on the Road), Keren Ann et autres égéries de la pop branchée ( Happy Pills). Elle chante la déception amoureuse, sur un ton qui laisse croire qu’elle cherche à rattraper une jeunesse dérobée. ∂∂∂Σ