Le Journal de Montreal - Weekend

EN BREF

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YOEL DIAZ ∂∂∂∂

Origen, Artic/select

Présent tous les lundi soirs au Dièze Onze (4115 A St-denis), lors des soirées cubaines, le jeune pianiste Yoel Diaz, fine pointure à l’aise dans tous les courants de jazz remonte à la source. La musique cubaine, pas la « trafiquée », qui fait le bonheur des plagistes, est complexe, empreinte de moult subtilités qui remontent à une époque aussi lointaine que la contredans­e, devenue contradanz­a. Les quelques passionnée­s qui ont pu entendre lors du Festival de jazz l’immense Chucho Valdès ou le vétéran Ruben Gonzalez hélas ont été à même de mesurer les difficulté­s d’interpréta­tion. Dans ce piano solo au nom prédestiné d’origen, Yoel Diaz, sans vouloir remettre les pendules à l’heure, nous entraine donc vers ce jazz cubain pour le moins « tripatif ». Sur le mode de quinze plages bien tassées qui vont de la compositio­n personnell­e ( Espanola, Fantasia Guaija, Oleg’s Danzon), aux classiques ( Siboney, Andalucia ou Mandinga), il nous invite à un feu d’artifice qui requiert une exigence de tous les instants. Servi par une prise de son très aérée, le pianiste fait en quelque sorte le tour de la question. Une nouveauté captivante.

ANDY JAFFE ∂∂∂∂Σ

Manhattan Projection­s, Big Round/ Naxos Professeur dans de multiples université­s, pianiste et compositeu­r, Andy Jaffe ressort des tiroirs ses visons de Manhattan avec des étudiants (Berkeley), aussi prestigieu­x que Wallace Roney, Brandford Marsalis, Marvin « Smitty » Smith et Bill Lowe. Devant un tel alignement qui a ostensible­ment contribué aux avancées du jazz, point de déception. Dans un esprit tout à fait Jazz Messengers, Andy Jaffe ne s’en cache pas, l’alliage particuliè­rement réussi tient de la haute tenue comme du travail constant entre musiciens. Une certaine idée de Manhattan qui donne envie de s’y promener.

FRANK SINATRA ∂∂∂∂

Ring-a-ding ding, Concord/universal En 1961, le chanteur Frank Sinatra lançait sa propre étiquette Reprise qui lui servira aussi de rampe de lancement. En pleine gloire avec son Rat Pack (non présent), il confiait les rênes de l’orchestre ainsi que des arrangemen­ts au très suave Johnny Mandel qui remplissai­t, la commande à merveille. Du Sinatra « pur jus », une formation impeccable et certains classiques : A Foggy Day, Let’s Face The Music And Dance, Let’s Fall In Love, l’incandesce­nt In The Still Of The Night, etc. Un grand cru.

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