Le Journal de Montreal - Weekend

RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE

Les duos improbable­s. Voilà une compilatio­n qui sort de l’ordinaire. Au programme, 12 chansons d’amour interprété­es par des artistes qui autrement ne se seraient peut-être jamais croisés. Le mot d’ordre : surprendre. Résultat : des rencontres du troisième

- Marc-andré Lemieux Le Journal de Montréal Les duos improbable­s présenteme­nt en magasin

« On n’avait pas le goût de réunir Ginette Reno et Marc Hervieux. Il n’y a rien d’improbable là-dedans, explique l’initiateur du projet, Alain Labonté. Des fois, un artiste me disait : “J’aimerais bien chanter avec untel…” Et je lui répondais : “Non. Parce que je t’imagine très bien chanter avec !” On voulait étonner les gens. »

C’est avec l’aide de Marie-christine Champagne des Disques La Tribu qu’alain Labonté a mis son plan à exécution. Le but de l’opération : amasser des fonds pour Les impatients, un organisme qui permet aux personnes atteintes de troubles mentaux de s’exprimer par l’art.

Parmi les « couples » formés par le tandem, citons Pascale Bussières-robert Charlebois ( Ces mots stupides), Louis Champagne-marie-jo Thério ( Quand on est en amour), Albert Millaire-sylvie

Tremblay ( Paroles… Paroles…) et Paul Piché-isabelle Cyr ( Quand le soleil dit bonjour aux montagnes).

« Il n’y a pas eu de clash d’égo, soutient Alain Labonté. Tout le monde était là pour les bonnes raisons : servir une cause et des chansons. »

Porte-parole de longue date des Impatients, Clémence Desrochers se réjouit de voir que le projet pique la curiosité des médias et du public. « Ça fait presque 20 ans que je parle de l’organisme. On récolte enfin les fruits qu’on a semés », dit-elle.

ARIANE DIT OUI À MICHEL

Ariane Moffatt est le premier nom auquel Michel Louvain a pensé quand le projet des Duos improbable­s est arrivé sur sa table. Le vétéran n’avait pas oublié sa première interactio­n avec l’artiste de 33 ans : en 2008 au Centre Bell, il lui avait remis le Félix de la Chanson populaire de l’année pour Je veux

tout. Une fois sur scène, avant de récolter son trophée, l’heureuse élue lui avait lancé : « Vous ! Je vous aime tellement ! » Ariane Moffatt n’a pas tardé avant d’accepter l’offre de Michel Louvain, avec qui elle reprend J’ai ta main de Charles Trénet. Questionné­e à propos des collaborat­ions musicales, la multi-instrument­iste croit que leur réussite dépend de l’ouverture des participan­ts. « Un duo, c’est un couple éphémère : l’un doit être à l’écoute de l’autre », déclare-t-elle.

LA « RÉALISATIO­N D’UN FANTASME »

Bien qu’il affirme avoir « réalisé un fantasme » en chantant Il n’y a pas d’amour

heureux avec Andrée Lachapelle, Stéphane Archambaul­t révèle que la grande dame du théâtre québécois n’était pas son premier choix. « Je voulais faire Je t’aime… moi non plus avec Soeur Angèle ! » s’exclame-t-il. Ingrid St-pierre, qui reprend Le sable et

la mer avec Les Denis Drolet, avoue avoir eu de la difficulté à garder son sérieux durant l’enregistre­ment du titre interprété à l’origine par Ginette Reno et Jacques Boulanger. « On était face à face et j’ai ri du début à la fin ! raconte la jeune chanteuse. Ça s’entend sur l’album. » De leur côté, la comédienne Sophie Faucher et Yves Lambert, ancien membre de La bottine souriante, se prêtent au jeu de la séduction sur L’eau à la bouche de Serge Gainsbourg. Bien qu’elle pousse rare- ment la note de façon profession­nelle, l’ex-lionne n’a pas hésité longtemps avant d’accepter l’invitation des Disques de La Tribu.

« Dans mon métier, tout le monde aime sortir des sentiers battus, dit-elle. Quand quelque chose m’effraie, j’y vais ! »

LES APPRÉHENSI­ONS DE DUMAS

De son propre aveu, Dumas appréhenda­it son passage en studio avec Diane Tell. À l’agenda : L’amour en cage de Boris Vian, un poète français que la chan-

teuse affectionn­e beaucoup. Elle lui a même consacré un album en 2009 : Docteur

Boris et Mister Vian.

« J’étais stressé parce que Diane Tell connaît bien son jazz », confie l’auteurcomp­ositeur-interprète.

Au final, Dumas se dit satisfait du résultat de leur collaborat­ion. « On s’est rencontrés la veille pour discuter des arrangemen­ts. Ça m’a rassuré », souligne-t-il.

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