Le Journal de Montreal - Weekend

L’esprit de Gilles Carle

Dans la région BromeMissi­squoi, feu Gilles Carle est à l’honneur. D’abord, la maison Gilles-carle a été inaugurée. Venant en aide aux aidants naturels, cette résidence reçoit pour de courts séjours des personnes en perte d’autonomie. De plus, l’exposition

- Véronique Lauzon Collaborat­ion spéciale

Parce que c’est lui a été vu par plus de 40 000 personnes au marché Bonsecours de Montréal. Et maintenant, l’exposition itinérante part à la conquête d'autres publics québécois.

Son premier arrêt est dans les Cantons-de-l’est, plus précisémen­t dans la région Brome-missisquoi. Les oeuvres ont été réparties dans huit lieux : deux vignobles, une brasserie, un café, une bibliothèq­ue, une galerie, un musée et une ferme artisanale.

« Nous avons mis les photos cochonnes dans la ferme où il y a des cochons. C’est génial ! C’est impression­nant ! Et toutes les photos de Gilles et moi, amoureux, sont au vignoble Val Caudalies. Dans un sous- bois, on retrouve accrochés aux arbres, tous les dessins cochons de Gilles et sur une clôture à chevreuils qui longe le vignoble, il y a toutes les photos de Pierre Dury », nous explique avec enthousias­me Chloé Sainte- Marie.

La région étant reconnue pour ses nombreuses pistes cyclables, toute l’exposition peut être vue à vélo. Un fait qui réjouit la conjointe de Gilles Carle. « Pour moi, c’était important d’emmener son exposition à l’extérieur. Parce que le cinéma de Gilles, c’était un cinéma de la terre, du terroir. Même dans ces films urbains, on sentait la voûte céleste. »

LA MAISON GILLES-CARLE

Du même coup, le rêve de celle qui a été aidante naturelle pendant dix-sept ans a pris forme : la maison GillesCarl­e Brome-missisquoi a été inaugurée. Il s’agit d’une résidence qui donne un répit aux aidants naturels. Lorsque la chanteuse a commencé à aider Gilles Carle, atteint d’une maladie dégénérati­ve, elle a fait de cette cause son cheval de bataille.

« Ce sont les aidants qui tiennent sur pied le système de santé du Québec. Parce que si tous les aidants cessaient de faire ce travail et que tous les aidés se retrouvaie­nt à l’hôpital, ça péterait », nous dit-elle.

Elle milite ainsi depuis de nombreuses années pour que les gouverneme­nts reconnaiss­ent le travail des aidants naturels. Et enfin, tout ce labeur se concrétise. Grâce à des sub-

ventions et des dons, la résidence permettra à des aidants naturels d’avoir quelques moments de répit.

« Tous les membres de la maison Gilles-carle peuvent bénéficier des services de répits de court terme, c’est-à-dire de jour, de soir, de nuit ou jusqu’à 15 jours. Donc, s’il y a quelqu’un qui prend soin d’une personne malade et qui continue de travailler en même temps, elle peut emmener la personne malade de 9 à 5. Ça peut ressembler à des garderies pour enfants, mais pour des personnes en perte d’autonomie », nous explique la chanteuse et comédienne.

Au quotidien, Chloé Sainte-marie ne souhaite plus prendre soin de personne en perte d’autonomie. Le mandat qu’elle se donne est maintenant d’aider de manière plus large. Par exemple, en collaboran­t à l’ouverture d’une autre maison GillesCarl­e, peut-être à Montréal, ou en offrant des spectacles-bénéfices. Parce que c’est lui est exposé jusqu’en octobre. Pour en savoir un peu plus sur la maison Gilles-carle, maisongill­escarle.org ou au 450-379-5030.

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