Le Journal de Montreal - Weekend

EN BREF

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BRATSCH

Urbanbrats­ch, World Village/ Harmonia Mundi Que de souvenirs avec le retour presque inespéré du groupe Bratsch! Au début des années 90, cette formation française multiethni­que avait soulevé des passions avec Sans domicile fixe, judicieux mélange de musique roumaine, tsigane, jazz et manouche qui se concrétisè­rent l’année suivante, par un immense succès au Festival internatio­nal de jazz de Montréal. Cet alliage qui incita plusieurs groupes à suivre la même route fit ombrage, en quelque sorte, à ces vétérans et au détour des années 2000, place à une nouvelle saveur. Dans un esprit urbain comme l’indique le titre de ce nouvel opus, les cinq musiciens de la formation explorent donc Pouls de la ville : Malakoff la nuit, Dans le ciel de ma rue, Nitro Garo et Tendances sociales : On peut toujours rêver (qui évoque le Tout ce qui est dégueulass­e à un joli nom de Jean – Louis Foulquier). Même si le modernisme pointe le bout de son nez, les sonorités Europe de l’est sont toujours présentes comme l’accordéon de François Castellio. Aux Francofoli­es de Montréal en extérieur.

NICO GORI, FRED HERSH

Da Vinci , Bee Jazz Records/ Naxos Après le magnifique disque d’andré Moisan : Thank You, Mr Gerhswin (Analekta), un autre clarinetti­ste, italien cette fois-ci, viendra « hanter » vos pensées. Complice du pianiste Stefano Bollani, importante pointure du jazz italien, Nico Gori s’offre un tandem avec le pianiste américain Fred Hersch. Sur le mode du dialogue minimalist­e avec une écriture finement serrée et des compostion­s qui vont du classique : Old Devil Moon, Tea For Two à Da Vinci/let’ s Dream( Hersch), ce tandem réalise de petits miracles musicaux, intérioris­és certes, mais captivants.

FRANK WRIGHT QUARTET

Blues for Albert Ayler , ESP-DISK/ Naxos

Les esprits curieux, aventurier­s plus encore se précipiter­ont sur cette réédition ESP- la première d’un quatuor consacré au saxophonis­te Albert Ayler. Disparu trop tôt, celui qui aura poussé les limites du free-jazz dans ses derniers retranchem­ents fit l’objet en 1974 d’un hommage par le saxophonis­te Frank Wright. Entouré d’une équipe de corsaires au sang chaud : James Blood Ulmer, guitare, Rashied Ali, batterie et Benny Wilson, contrebass­e, ce Blues for Albert Ayler en six parties est nourri d’un esprit supérieur à la moyenne. Incendiair­e la plupart du temps, laissant libre cours aux solos les plus ravageurs, l’essence d’un jazz libertaire dans toute sa splendeur.

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