Le Journal de Montreal - Weekend

NORAH JONES

Norah Jones aime le risque. Elle n’avait aucune chanson écrite lorsqu’elle est entrée en studio en Californie pour enregistre­r son cinquième disque studio intitulé Little Broken Hearts.

- Yves Leclerc Agence QMI Norah Jones sera à la salle Wilfrid-pelletier de la Place des Arts le 7 juillet, à l’occasion du Festival internatio­nal de jazz de Montréal.

La chanteuse et multi-instrument­iste s’est présentée au studio Mondo de Brian Burton (Danger Mouse), à Los Angeles, avec quelques notes griffonnée­s ici et là sur les pages d’un petit carnet de notes. Rien de plus.

« C’est la première fois que je travaillai­s de cette façon, mais je n’étais pas terrifiée. C’était même amusant parce que je suis une fille paresseuse et je n’aime pas beaucoup faire des devoirs. On s’est présenté là avec l’idée de voir ce qui était pour se passer et c’est ce qui était le plus amusant dans cette façon de procéder. C’était excitant », a-t-elle dit cette semaine lors d’un entretien téléphoniq­ue.

La fille de Ravi Shankar a fait la connaissan­ce de Brian Burton lorsque celui-ci l’a invitée pour chanter sur trois chansons de son disque Rome.

« Nous sommes ensuite devenus de bons amis. J’étais à la recherche de quelqu’un pour mon nouvel album. J’ai aimé travailler avec lui et je lui ai demandé si ça l’intéressai­t de réaliser cet album. Il a suggéré qu’on travaille ensemble pour l’écriture des pièces », a-t-elle expliqué.

La musicienne de 33 ans est consciente que ses nouvelles chansons auraient été complèteme­nt différente­s sans Brian Burton. « C’est certain, parce qu’on a écrit toutes les chansons ensemble. On a jammé et on a lancé toutes sortes d’idées. Certaines chansons ont été écrites à partir d’une ligne de guitare, d’autres avec des notes de piano et des paroles, et quelques-unes avec une mélodie de basse. C’était très bien », a-t-elle mentionné.

BASSISTE À SES HEURES

Norah Jones a déjà joué de la guitare sur ces disques, mais elle n’avait jamais touché les cordes d’une basse dans ce contexte. Ce qu’elle a fait sur Little Broken Hearts.

« Je ne suis pas une grande bassiste et je ne pourrais certaineme­nt pas jouer de cet instrument en spectacle, mais c’était amusant de pouvoir le faire en studio. Je me suis aussi amusée avec des claviers autres que le piano. Il y avait plein d’instrument­s de musique dans le studio de Brian et

LONGUE TOURNÉE

c’était très plaisant. On se promenait et on utilisait ce qui nous tombait sous la main », a-t-elle raconté.

Norah Jones reconnaît avoir beaucoup appris sur la spontanéit­é aux côtés de Brian Burton. Elle est convaincue que cette expérience aura un impact sur ses prochains disques et sur sa façon de travailler. Elle n’est pas fermée à l’idée de travailler à nouveau avec ce réalisateu­r.

« On essayait des choses et on allait dans une autre direction si ça bloquait. On n’a jamais forcé les choses. C’était super », a-t-elle dit.

Norah Jones hésite un peu lorsqu’on lui demande si la ville de Los Angeles a eu une influence sur ses nouvelles chansons.

« Je ne sais pas. Je ne sortais pas vraiment le soir et nous étions toujours dans le studio. J’ai oublié quelque part que nous étions à Los Angeles. Il faisait très noir dans le studio, ce n’était pas très éclairé et c’est peut-être pour ça que la ville de Los Angeles n’a pas vraiment eu une influence sur les chansons que nous avons écrites », a-t-elle laissé tomber.

Norah Jones et ses musiciens ont déjà donné quelques concerts depuis la parution de Little Broken Hearts, lancé le 27 avril.

La formation est en Europe au cours des prochains jours et elle entreprend­ra le 20 juin une vaste tournée en Amérique du Nord et en Europe qui se terminera en octobre.

« Le groupe est excellent. C’est toujours amusant de jouer de nouvelles chansons sur scène et c’est aussi intéressan­t de pouvoir piger dans cinq disques afin de monter un spectacle. Ça apporte beaucoup de variété et c’est quelque chose de bien. On joue le nouveau disque au complet et on aussi fait plusieurs vieilles chansons. Ça va très bien jusqu’à maintenant », a précisé la musicienne, qui admet être une grande admiratric­e de Neil Young et de Willie Nelson, entre autres.

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