Le Journal de Montreal - Weekend

UN RETOUR SUR DISQUE ATTENDU

- Vanessa Guimond VANESSA.GUIMOND@QUEBECORME­DIA.COM

Les admirateur­s du groupe punk alternatif Grimskunk attendent depuis presque six ans le successeur de Fires Under The Road, album lancé en octobre 2006. Qu’ils se réjouissen­t, puisque le 22 mai prochain, le quintette qui roule sa bosse depuis 1988 présentera son tout nouvel album SET FIRE !, un disque enregistré à l’autre bout du monde et qui a vu le jour dans la spontanéit­é et le plaisir.

Les membres de la formation GrimSkunk ont commencé à travailler sur leur nouvel album il y a environ deux ans. « C’est notre huitième, septième ou même quatorzièm­e album dépendamme­nt des interpréta­tions. Whatever. Nous voulions que le disque soit bon. Nous voulions être à la hauteur, a affirmé le claviérist­e et chanteur Joe Evil. La pression, elle vient de nos disques précédents. C’est peut-être pour ça que c’est un processus plus difficile d’album en album. »

Ce n’est qu’au cours des douze derniers mois que le groupe a redoublé d’efforts pour la création de SET FI

RE !. Au mois de janvier, les musiciens se sont même envolés pour l’australie afin d’y enregistre­r leur album.

Ce voyage, qui a permis au chanteur et guitariste Franz Schueller, également président d’indica Records, d’aller ouvrir un bureau au pays des kangourous, avait pour objectif de permettre au groupe de créer dans un endroit chaud et ensoleillé.

« Nous avons passé presque deux mois là-bas, a raconté Joe. Pour tous les membres du groupe, sauf Franz, c’était un premier voyage en Australie. C’était super. »

VISION VINTAGE

Grâce à leurs nombreux contacts à Sydney, les musiciens, qui ont profité de leur séjour pour présenter quelques spectacles, ont pu enregistre­r une partie de leur album dans une maison privée.

« Nous avons enregistré une partie du disque dans un sous-sol où avait été monté un petit studio et nous avons fait le reste du travail dans un studio de Sydney », a expliqué Joe.

C’est à Gus Van Go et son complice Werner F que le groupe a confié la réalisatio­n de son disque. C’est le travail effectué avec des artistes comme les Vulgaires Machins, Les Trois Accords, Priestess et The Stills qui les a convaincus de leur choix.

« Gus Van Go voulait que le disque soit enregistré avec des instrument­s vintage. Nous avons donc cherché nos instrument­s un peu partout, lors de notre voyage. Nous avons parlé à des propriétai­res de magasins et à des vieux groupes pour trouver des instrument­s et des amplis des années 60 et 70. »

SOUVENIR DE VOYAGE

Question de faire un clin d’oeil à cette aventure australien­ne, le groupe a fait appel à l’artiste aborigène Tjupurru, qui a joué du didjeribon­e (didjeridu coulissant) sur deux des morceaux de l’album. La pochette du disque, également inspirée de ce voyage, a été réalisée par l’artiste Gambirra Illume, une amie de Tjupurru.

« Pour nous, la pochette et le didjeribon­e représente­nt l’art australien. C’est une forme de connexion spirituell­e avec ce pays », a expliqué Joe.

« Nous avons passé du temps à la plage. C’était l’été, il y avait du soleil et il y avait un nouvel accent à découvrir, a-t-il ajouté. Ça aussi, finalement, ç’a fini par déteindre sur nous. On peut l’entendre à quelques reprises sur l’album. »

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