Le Journal de Montreal - Weekend

complices de scéne

Serge Postigo & Maxime Landry...

- Agnès Gaudet AGNES.GAUDET@QUEBECORME­DIA.COM

Quand le rideau se lèvera sur la salle de près de six mille spectateur­s, au Centre Bell, le 26 mai prochain, Maxime Landry sera prêt. Il aura présenté la version de son spectacle, L’avenir entre nous, une dizaine de fois en région et il sera d’attaque.

Cette semaine, à une dizaine de dodos du grand soir, le chanteur, dormait toujours sur ses deux oreilles.

« Étrangemen­t, je me sens bien et pas stressé, avouait-il au Journal. La première fois que j’ai fait le Centre Bell, l’an dernier avec mon premier spectacle Vox pop, j’étais nerveux. Cette fois, je sens la fébrilité, mais j’ai juste vraiment hâte de revivre ces moments-là.

« J’ai encore des flashs de cette première fois, poursuit-il. J’ai réécouté le show, il n’y a pas longtemps. Le Centre Bell, c’est vraiment un méchant trip. Se retrouver sur scène avec ses musiciens, c’est vraiment un beau trip. » Maxime Landry a présenté son premier spectacle solo au Centre Bell, Vox Pop, il y a un an, le 27 mai 2011. Il récidive avec son nouveau show L’avenir entre nous, un an plus tard, presque jour pour jour, le 26 mai. L’an dernier, c’était pour clore sa tournée du Québec qu’il montait sur la scène du Centre Bell à Montréal, après une série de 100 représenta­tions. Cette année, il fait plutôt sa rentrée montréalai­se dans ce lieu mythique, en début de tournée.

« Quand on m’a annoncé que je faisais le Centre Bell à nouveau, dit-il enthousias­te, je ne m’y attendais pas. C’est un rêve qui recommence et j’ai bien l’intention d’en profiter. »

MOMENTS MAGIQUES

Au Centre Bell, Maxime Landry présentera le spectacle qu’il promène en tournée, avec quelques ajouts. En plus de faire les douze chansons qui peuplent son nouvel album L’avenir entre nous et les incontourn­ables du précédent, Vox Pop, ainsi qu’un peu de country, lui qui a grandi avec cette musique, le quatuor vocal Qw4rtz viendra interpréte­r une pièce a capella avec lui.

« J’ai toujours tripé sur le vocal et je me suis gâté, dit-il. J’adore ça. »

Le clou de la soirée sera toutefois l’arrivée de Ginette Reno qui viendra sur scène interpréte­r avec Maxime, leur populaire duo Des soleils par millions.

« Ce seront des moments magiques, en convient le chanteur. Je suis convaincu que les gens dans la salle qui vont la voir entrer vont avoir des frissons. »

FRAPPER AUX PORTES

Cet été, Maxime Landry ne fera pas les festivals du Québec. Après le Centre Bell et une poignée d’autres dates, il prendra quelques semaines pour… travailler.

« J’aimerais aller du côté de l’europe, ditil, frapper aux portes là-bas, essayer de me faire connaître. Mais pour ça, il faut avoir du temps. Je vais profiter de mon été pour tenter ma chance. »

Mais le rêve européen passe bien après la tournée québécoise, pour cet enfant chéri du public québécois découvert grâce à Star Académie, en 2009. Les priorités du chanteur sont, pour le moment, au Québec.

« L’important était de repartir la tournée, dit-il, la base de tout et le principal pour moi. Mais une fois la tournée lancée, j’avais bien l’intention d’aller en Europe. Je pourrai profiter de quelques semaines off, cet été je l’espère, pour faire ça. »

JOUR ET NUIT

Maxime Landry prend peu de congés. Ce métier, il l’aime tellement qu’il s’y consacre totalement, même lors de ses congés d’été. Le repos sera pour plus tard.

« C’est parfait comme ça, dit-il. On a sorti l’album à l’automne dernier. Je suis prêt.

« Je travailler­ais jour et nuit, ajoute-t-il. Il faut prendre ça quand ça passe. Et puis, je n’ai tellement pas l’impression de travailler. Je ne compte plus les heures, comme avant. Avant, j’ai déjà fait 90 à 100 heures par semaine. Je travaillai­s dans une shop de bois de nuit, j’étais facteur le jour et je faisais de la musique dans les bars les week-ends. Ces horaires ne marchaient pas trop, mais ça coûtait cher de participer à tous ces concours. Et rien n’aurait pu m’enlever ça. »

Jour et nuit, Maxime est ces temps-ci absorbé par la création. Depuis qu’il a travaillé avec Lynda Lemay, il a découvert l’écriture qui le passionne de plus en plus.

« Je suis en plein dedans, dit-il, je suis dans un bon mood. J’ai découvert une passion. J’écris la nuit et des petits bouts à tout moment de la journée et ça finit en chanson. C’est passionnan­t. Je compose des musiques au piano et à la guitare et j’envoie ça à mes musiciens. On jam et on enregistre plein d’affaires. Probableme­nt que mon prochain album sera entièremen­t Maxime Landry.

L’oeil extérieur qu’a apporté Serge Postigo à Maxime Landry, a d’abord été un gros casse-tête pour le chanteur. Il avait la tête pleine des indication­s du metteur en scène.

« Oui, c’est vrai, admet Maxime. On a travaillé du matin au soir. Mais dès le premier soir du spectacle, à Brossard, j’ai laissé tout aller et ç’a été génial, très libérateur. J’ai levé la tête, j’ai donné tout ce que j’avais et ça a vraiment fait du bien. »

Depuis, Maxime attend chaque soir avec impatience, pour faire découvrir ses nouvelles chansons aux gens, pour se raconter et vivre avec eux des moments privilégié­s.

« Les conseils de Serge ont vraiment servi, dit-il. J’avais besoin d’un oeil extérieur. Avec la première tournée, des choses s’étaient installées machinalem­ent. Ensemble, on a recommencé au début. On a repris à la base. On a repris chaque thème des chansons. »

Après avoir saisi le chanteur et le gars qu’est Maxime Landry, Serge Postigo a construit avec lui le spectacle.

« C’est toujours la même chose, dit-il. On part un show et l’artiste doit se l’approprier, y mettre son énergie, son empreinte. Un show comme celui de Maxime ou de Greg (Grégory Charles), il faut que ce soit son show à lui, qu’il lui ressemble. »

« La première chose que je fais, j’écoute. Je jase avec l’artiste pour découvrir ses différente­s facettes à travers ce qu’il chante. À partir de là, on construit un spectacle qui remplit cette exigence. Ça évite de voir un spectacle complèteme­nt changé deux mois plus tard. »

EXCEPTION DE CHOIX

À quelques exceptions près, le spectacle de Maxime Landry au Centre Bell sera le même que celui qu’il présente depuis quelques jours en tournée. Une de ces exceptions est Ginette Reno live, une exception de choix.

Le temps d’une chanson, la grande Ginette Reno se joindra à Maxime Landry sur la scène du Centre Bell, le 26 mai, pour interpréte­r leur duo, Des soleils par millions, qu’on retrouve sur l’album du chanteur. Tout en préservant ses surprises, Serge Postigo nous a donné un avant-goût de l’événement.

« Ce sera un grand moment du spectacle, avoue-t-il, mais en même temps, le danger avec des monstres sacrés comme Ginette Reno, c’est de faire quelque chose de plus grand qu’elle. On a trouvé une façon d’amener Ginette de façon mignonne. Elle ne va pas uniquement entrer de cour à jardin en saluant la foule.

« En même temps, Ginette Reno est un moment scénique en soi, ajoute-t-il, et le danger est d’étouffer ce moment-là par des effets superflus. Il y a toujours une in- tention, une raison, une justificat­ion, derrière une chanson, dans la façon de l’emmener, de la commencer. Ginette Reno apparaîtra à travers cette justificat­ion-là. Et… il n’y aura pas de pyrotechni­e. »

Maxime Landry et Ginette Reno sont deux des plus grandes voix du Québec. Serge Postigo en convient.

« Pour moi, une voix c’est bien au-delà de la technique vocale et de la hauteur de la note atteinte, explique le metteur en scène. Ginette Reno est une grande grande grande interprète de calibre exceptionn­el. Quant à Maxime, il a une superbe voix et il est un super interprète. Il a 24 ans. Je pense qu’il va vieillir énormément bien. Ce gars-là a 24 ans et on a l’impression qu’il a douze ou quinze ans de métier. »

GÉNÉROSITÉ

Évidemment pour le Centre Bell, Maxime Landry devra projeter davantage, ajuster sa façon de chanter et de livrer ses interventi­ons.

« On ne s’adresse pas à une salle de 6 000 personnes, comme on s’adresse à une salle de 800, indique Serge Postigo. Il faut porter le show au fond de la salle. La promiscuit­é et l’intimité sont moins là, mais il faut quand même que cette impression reste. Maxime devra être plus inclusif dans son discours et dans sa façon de chanter.

« Maxime est prêt, conclut le metteur en scène. Il a la générosité et l’ouvertu- re nécessaire. Il a l’envie de donner. L’envie de donner est la plus grande qualité qu’on peut avoir. »

On pourrait dire la même chose de Serge Postigo lui-même qui, en plus de signer la mise en scène de Maxime Landry, travaille en même temps sur celle du gala de Laurent Paquin et celle du spectacle clownesque Post Mortem, à Juste pour rire, en plus d l’adaptation d’un roman jeunesse pour la scène Geronimo Stilton. Maxime Landry est ce soir, samedi 19 mai, à l’auditorium du Cégep Beauce-appalaches (Saint-georges), dans son coin. Il sera au Centre Bell, le 26 mai. Les 29 et 30 mai, on le retrouvera à la Salle Odyssée de Gatineau. Il reprendra, après l’été, sa tournée de spectacles, le 27 septembre, à L’assomption. Déjà 60 000 exemplaire­s de l’album L’avenir entre nous, lancé à la Maison symphoniqu­e de Montréal, ont trouvé preneurs. Près de 50 dates de spectacles ont déjà été annoncées et d'autres sont à venir.

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