Le Journal de Montreal - Weekend

L’envers du décor avec Sugar Sammy

D’ici le mois prochain, Sugar se sera produit à 45 reprises à l’olympia de Montréal, depuis février dernier. Déjà 50 000 personnes ont assisté au spectacle bilingue « 50,5% in English, 49,5% en français » du stand-up comique. Un franc succès. Le Journal a

- RAPHAEL.GENDRON-MARTIN@QUEBECORME­DIA.COM

Sugar Sammy n’est pas de ces humoristes très stressé le soir d’un spectacle. La représenta­tion débutant vers 20 h 15, avec un animateur (Dan Bingham) et une première partie (Nile Seguin), le comique d’origine indienne se présente à la salle de spectacle vers 20 h 05. Le soir du passage du Journal, il avait toutefois fait une exception en arrivant un peu plus tôt. Avant son spectacle, Sammy rigole avec son équipe, ne manquant pas de taquiner tout un chacun. « Ne touche pas à ça, c’est pour les artistes ! », dit-il à son gérant, à propos de la nourriture que l’on trouve sur une table (bananes, pommes, Coke, Reb Bull).

SALLE PRÉFÉRÉE

À l’olympia, Sugar Sammy se sent véritablem­ent comme chez lui. C’est en 2007 qu’il s’était produit pour la première fois dans cette salle de la rue SainteCath­erine. À ce moment-là, il avait offert en anglais un spectacle de rodage, en prévision d’une captation pour HBO.

Lorsqu’est venu le temps de choisir une salle pour le nouveau concept de spectacle bi- lingue, l’humoriste a confié à son gérant, Martin Langlois, qu’il voulait jouer à l’olympia. « Je l’ai suivi là-dedans, dit son gérant. La salle avait la réputation d’avoir du stationnem­ent difficile à trouver. Mais là, on est rendu à 30 000 personnes qui sont venues voir le show et il n’y a eu aucune plainte de stationnem­ent. Les gens viennent en métro, en taxi. »

PROPHÈTE EN SON PAYS

Il y a quelques jours, Sugar Sammy recevait une plaque pour avoir vendu 50 000 billets de ce spectacle bilingue, présenté uniquement à Montréal. « Je suis très heureux, dit-il. Je n’ai même pas pensé qu’on allait vendre 10 000 billets. Même un seul show, on n’était pas sûrs. On se disait que c’était peutêtre quelque chose dont Montréal n’était pas prêt, que c’était avant son temps. Mais je suis très heureux que Montréal ait appuyé le projet. Je suis content de ma ville. On est finalement ouvert sur le monde ! »

Lui qui s’est produit dans 30 pays à travers le monde, Sugar Sammy connaissai­t beaucoup de succès au Moyen-orient et en Afrique du Sud, où il avait vendu 30 000 billets. « Mais ici, c’est devenu mon marché numéro un. Et de loin. J’ai tout battu. Personne ne peut dire que je ne suis plus prophète en mon pays ! », dit-il, fièrement.

« C’est encouragea­nt de savoir que je peux faire un spectacle et le même soir entrer chez mes parents et serrer ma mère dans mes bras. Je n’ai jamais fait ça avant. Il fallait que je leur parle sur Skype après chaque spectacle ! »

RÊVE DE TOURNÉE MONDIALE

Avec une tournée complèteme­nt francophon­e qu’il amorcera cet automne à travers le Québec, Sugar Sammy ira se faire voir aux quatre coins de la province pour la première fois de sa carrière. « Je suis allé faire une journée médiatique à Québec, il y a quelques jours, et j’ai beaucoup aimé les taquiner sur leur complexe d’infériorit­é par rapport à Montréal »

Les projets ne manquent pas pour l’humoriste qui s’exprime dans quatre langues (français, anglais, hindi et punjabi). En plus du cinéma, où les offres commencent à s’accumuler (« s’il y avait un Bon cop, bad cop 2, ce serait très intéressan­t », dit son gérant), l’humoriste rêve d’une tournée mondiale qui le mènerait sur plusieurs continents. Avec le bagout qu’on lui connaît, et les succès déjà connus dans le passé, on ne voit pas pourquoi il ne réussirait pas de nouveau.

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