Le Journal de Montreal - Weekend

KEVIN COSTNER PRÉFÈRE LES MÉCHANTS

- Bill Harris Agence QMI

Kevin Costner aime son métier d’acteur, mais c’est dans les films où il y a de l’action qu’il prend le plus son pied.

« C’est plus plaisant d’incarner un personnage qui monte à cheval que d’incarner un avocat dans un film judiciaire. Voilà ! », a dit Kevin Costner, qui joue dans la nouvelle minisérie en trois parties Hatfields & Mccoys.

« C’est plus amusant de tenter d’attraper le méchant que d’essayer de convaincre un jury. Sauf si vous obtenez un discours comme dans JFK ; ça, j’aime ça. »

Costner, dont le long métrage Il danse avec les loups (1990) a remporté l’oscar du meilleur film, revient à l’époque de la guerre civile et de ses conséquenc­es pour ce rôle d’anse « Devil » Hatfield dans Hatfields & Mccoys, dont la diffusion aura lieu trois lundis de suite, en blocs de deux heures chacun.

Aux côtés de Costner, on retrouve Bill Paxton ( Titanic, Tornade), qui incarne son rival Randall Mccoy, ainsi que Tom Berenger dans le rôle de l’oncle d’anse, Jim Vance.

QUERELLE

« Nous regardons cette période et commençons à penser à eux comme des gens portant de drôles de chapeaux et des barbes spéciales, et Dieu, ils ont eu une querelle qui s’est poursuivie dans le siècle suivant à propos d’un cochon », a dit l’acteur de 57 ans.

« Mais la mesquineri­e a existé dans tous les siècles. La guerre de Sécession a jeté un voile sur toute cette histoire, avec la colère et de profonds sentiments. Et les gens l’ont utilisée comme une excuse pour avoir recours à la violence. Ne nous trompons pas, c’est toujours comme ça. »

Quand le conflit a commencé à germer entre les Hatfield de Virginie-occidental­e et les Mccoy du Kentucky, cela n’a pas aidé qu’ils soient pris à composer les uns avec les autres, tant physiqueme­nt que dans des circonstan­ces troubles. « Mccoy avait 13 enfants et Hatfield en avait aussi 13 », a rappelé Costner.

« Ils vont grandir, se marier, avoir des enfants, puis, soudaineme­nt, ces petites vallées qui pouvaient à peine contenir une famille ne vont pas pouvoir soutenir 70, 80 personnes. »

« Donc, vous avez eu beaucoup de jeunes hommes qui n’ont pas réussi à sortir de ces vallées pour se rendre dans les grandes villes. Ils sont restés là, sans perspectiv­es économique­s, saouls et armés, puis vous avez cette guerre civile à partir de laquelle vous pouvez concocter une querelle, puis, soudaineme­nt, vous avez des fusillades. »

OPTIONS

Contacter la police, embaucher un avocat ou encore porter plainte auprès d’une agence gouverneme­ntale susceptibl­e d’intervenir n’étaient pas des options pour ces familles isolées à cette époque impitoyabl­e. En 2012, si nous étions laissés à nous-mêmes pour régler les différends, agirionsno­us automatiqu­ement de meilleure façon que les âmes amères de la minisérie Hatfields & Mccoys ?

« Nous savons que les gens se battent pour des opinions, a dit la vedette. Un voisin pose une clôture ou une haie, coupe un arbre, puis il devient soudaineme­nt l’objet de litiges pour les 15 années à venir. » Hatfields & Mccoys sera diffusé par History Television à compter du 28 mai. La diffusion aura lieu trois lundis de suite, en blocs de deux heures chacun.

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