Le Journal de Montreal - Weekend

TRAVERSÉE EN SOLITAIRE

- Jane Stevenson Agence QMI

La fibre « coloniale » du guitariste britanniqu­e Slash est plus manifeste que jamais.

Le deuxième album vibrant du musicien, Apocalypti­c Love, est en magasin et met en vedette les talents de deux musiciens canadiens, Todd Kerns (Age of Electric), un bassiste d’estevan, en Saskatchew­an, et un batteur de Winnipeg, Brent Fitz (Theory of a Deadman), sans oublier que le chanteur, Myles Kennedy (Alter Bridge), est de Boston.

Le guitariste de 46 ans, qui habite Los Angeles, amorcera en juillet sa plus ambitieuse tournée canadienne en solo, avec 12 spectacles répartis à la grandeur du pays. Le nouveau groupe canadien Monster Truck ouvrira la portion canadienne de la tournée.

« Nous n’avons jamais fait une véritable tournée canadienne, seulement quelques villes », a dit Slash en parlant de son groupe, Myles Kennedy and the Conspirato­rs.

« Les amateurs canadiens sont géniaux, ils l’ont toujours été. La première tournée de ma vie a eu lieu au Canada. Je crois que c’était en 1987. J’ai donc toujours un bon souvenir associé au pays. Les amateurs canadiens sont vraiment sans inhibition et enthousias­tes. Ils connaissen­t très bien leur musique et ils font d’énormes efforts pour s’exprimer en spectacle. Pour un groupe rock, c’est une partie importante de l’expérience, parce que l’interactio­n entre le groupe et son auditoire, cette énergie, cette réciprocit­é, c’est ce qui donne un spectacle génial. »

TALENT

Apocalypti­c Love fait suite à un premier album solo éponyme publié par Slash en 2010, qui alignait un joli éventail de talent vocal avec Ozzy Osbourne, Iggy Pop et Kennedy.

Cette fois, la réalisatio­n de l’album a de nouveau incombé à Eric Valentine. Avec Kennedy comme unique chanteur, tout s’est déroulé plus facilement.

« Le premier album était un effort intéressan­t, une tout autre expérience. Plusieurs parties mobiles étaient im- pliquées, mais j’ai vraiment apprécié. Cette fois, tout était plus simple, plus axé juste sur les quatre gars. C’était une approche diamétrale­ment opposée, mais tout aussi plaisante. » Ce tout nouveau membre du Temple de la renommée du rock, admis en 2012 avec le reste de la bande classique de Guns N’ Roses (à noter que le chanteur Axl Rose a refusé l’honneur et ne s’est pas présenté), se corrige : « C’était en fait plus plaisant parce que l’enregistre­ment a été très spontané. Nous l’avons enregistré en groupe, en studio. Le premier aussi, mais j’avais ajouté les parties de guitare après coup. Cette fois, toutes les parties de guitare sont celles des séances d’enregistre­ment de la batterie et la basse, et les gars ont un son épatant. Nous avons vraiment développé une chimie, une aisance, en tournée et je me suis dit que si je devais faire un autre disque, il fallait que ce soit avec ces gars-là. »

TOURNÉE PRODUCTIVE

Slash et Kennedy ont écrit tout le matériel d’apocalypti­c Love pendant la tournée du dernier album solo, puis ils ont travaillé les arrangemen­ts et pensé à l’aspect préproduct­ion. Après la tournée, une série de répétition­s a rendu le temps de studio facile et productif.

« Nous n’avons pas eu besoin d’un tas de prises pour enregistre­r les chansons. C’est rare, de nos jours, d’enregistre­r un disque rock de la manière traditionn­elle avec laquelle j’ai grandi, c’est-à-dire que le groupe entre en studio et donne sa meilleure performanc­e, et c’est ça le disque. »

Quant au titre du disque, Apocalypti­c Love, c’est également le titre d’une de ses chansons. « Je n’arrivais pas à imaginer une phrase ou un mot que résumait véritablem­ent le concept global du disque, à mes yeux, a dit Slash. Alors, Slash II ? Non, trop générique. Bon, alors, allons-y avec l’autre méthode qui consiste à prendre le titre d’une des chansons. » Slash sera à l’olympia de Montréal, le 27 juillet, et à la salle AlbertRous­seau de Québec, le 29 juillet.

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