Le Journal de Montreal - Weekend

La FIN DU MONDE Selon Seth Rogen

- Liz Braun Agence QMI

Les acteurs ne sont pas fous. Ils savent très bien ce que leurs admirateur­s pensent d’eux. Dans C’est la fin, la nouvelle comédie aux allures d’apocalypse, Seth Rogen, James Franco, Jay Baruchel, Jonah Hill, Danny McBride et Craig Robertson arrivent à parodier ce qu’ils sont dans la vie de tous les jours. C’est tout simplement hilarant.

«Nous ne vivons pas dans une bulle. Nous regardons les mêmes émissions que Monsieur et Madame Tout le Monde. À l’épicerie, ma femme achète les magazines à potins. Alors, nous savons très bien ce que les gens racontent sur nous. James Franco, qui est considéré comme un poseur efféminé, le sait mieux que quiconque puisque c’est lui qui s’est donné cette image. Parfois, les gens viennent me voir pour me rappeler que je tiens des rôles de drogué au cinéma et pour me demander si Franco est gai», raconte Seth Rogen, en riant.

Déjà considéré comme étant la meilleure comédie de l’été (de cet été 2013 et de bien d’autres), C’est la fin raconte comment des amis arrivent à composer avec une catastroph­e planétaire: la fin du monde. Rogen est l’hôte de son ami l’acteur et scénariste Jay Baruchel en visite à Los Angeles. Les deux acteurs d’origine canadienne se rendent à une fête organisée par James Franco pour pendre la crémaillèr­e dans sa nouvelle maison.

En plus de Hill, McBride et Robertson, Rihanna, Emma Watson, Mindy Kaling et Michael Cera sont de la partie. Malheureus­ement, un désastre aux proportion­s bibliques marqué par des scènes de violence tout à fait grotesques (on va même jusqu’à se lancer de la nourriture) viendra stopper cette fête. À la fin de la nuit, les convives montreront leur vrai visage, et on saura de quel bois ils se chauffent!

DERRIÈRE LA CAMÉRA

Récemment, Rogen et son vieux complice Evan Goldberg étaient de passage à Toronto pour faire la promotion du film. En plus de signer le scénario de

C’est la fin, les deux amis d’enfance, à qui l’on doit des films comme SuperGra

ve, Délire express et Le Frelon vert, ont réalisé cette comédie, une expérience qu’ils ont adorée.

«On a toujours été jaloux de Judd Apatow, Greg Mottola et David Gordon Green, parce qu’ils avaient le droit de crier sur le plateau. On leur donnait le scénario en espérant qu’ils le respectent. Maintenant, c’est nous qui crions sur le plateau et personne ne peut nous arrêter», raconte un Goldberg pincesans-rire.

Rogen et Goldberg, qui sont tous les deux âgés de 31 ans, ont grandi à Vancouver et se sont rencontrés alors qu’ils se préparaien­t à faire leur bar-mitsvah. Même si Rogen n’a jamais obtenu son diplôme, ils ont fréquenté l’école secondaire de Point Grey. Ils étaient encore adolescent­s lorsqu’ils ont commencé le scénario de SuperGrave.

À 13 ans, Rogen présentait des numéros de stand-up, et à 16 ans, il a déménagé à Los Angeles pour tenir un rôle dans Freaks and Geeks.

Pendant ce temps, Goldberg a poursui- vi ses études à l’Université McGill.

Les deux hommes ont renoué alors qu’ils ont été embauchés comme scénariste­s pour le Da Ali G Show. Rogen est devenu une star grâce à

En cloque, mode d’emploi, un film de Judd Apatow qui a également réalisé SuperGrave et Délire Ex

press. Goldberg et Rogen ont signé un épisode des Simpsons et le scénario de Le Frelon vert.

Reconnu pour ses rôles dans des comédies, Rogen en a surpris plus d’un alors qu’il a participé au tournage de Une histoire d’amour, un film réalisé par Sarah Polley, qui porte sur le mariage, la tentation et l’infidélité.

«Je n’en revenais tout simplement pas qu’on m’offre un tel rôle. C’est tout à fait en dehors de mon registre. J’étais vraiment heureux qu’une réalisatri­ce que j’adore ait envie de travailler avec moi. La plupart du temps, les deux seuls réalisateu­rs qui ont le goût de travailler avec moi sont Judd (Apatow) et moi-même!»

AMIS POUR LA VIE

Seth Rogen et Evan Goldberg sont amis depuis 20 ans. Ils se sont connus à Vancouver et ont réussi à faire carrière ensemble dans le milieu du cinéma. Ils se connaissen­t tellement bien qu’ils arrivent à terminer leurs phrases.

Rogen se rappelle que durant le tourna- ge de C’est la fin à La Nouvelle-Orléans, «il arrivait souvent que l’on sorte ensemble et c’est amusant de voir que…» «Tout le monde a préféré La machine à

démonter le temps à tous les films que nous avons faits», de compléter Goldberg.

Goldberg considère que c’était tout à fait exceptionn­el d’avoir écrit un scénario à 13 ans. «On a écrit le scénario de

SuperGrave sur un programme Microsoft que les parents de Seth nous avaient acheté pour 200$. Ils nous ont toujours soutenus. Ensuite, on a fait En cloque, mode d’emploi, Délire express…

C’est seulement quand on a tourné Le

Frelon vert qu’ils ont commencé à comprendre que j’avais peut-être de l’avenir dans le milieu du cinéma!»

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