Le Journal de Montreal - Weekend

MONTRÉAL EN BLEU SCHTROUMPF!

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas les Schtroumpf­s cachés dans une mystérieus­e forêt belge. Car l’été dernier, les petits bonhommes bleus créés par le dessinateu­r Peyo avaient élu domicile dans les studios Mel’s de la cité du cinéma de Montréal!

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Ça schtroumpf­ait fort à Montréal il y a un an, alors que les studios d’animation Sony avaient établi leurs quartiers dans la métropole pour tourner le deuxième volet de la trilogie cinématogr­aphique consacrée aux Schtroumpf­s.

Cette fois-ci, Gargamel (Hank Azaria) a réussi à créer deux «Naughties», des créatures grises, sortes de méchants Schtroumpf­s. Or, il découvre bien vite que seule la Schtroumpf­ette (voix de Katy Perry en version originale et de Ma

rie-Mai au Québec) peut les transforme­r en vrais Schtroumpf­s, et il la kidnappe pour qu’elle l’aide à arriver à ses fins. Les autres Schtroumpf­s, aidés des Winslow (Neil Patrick Harris et Jayma Mays), devront donc partir à sa recherche, un voyage qui les mènera jusqu’à Paris, Gargamel comptant utiliser la Tour Eiffel.

Comme elle l’a fait pour le long-métrage qui avait d’ailleurs fait un tabac, engrangean­t 563,74 millions $ au box-office internatio­nal, Véronique Culliford, fille de Peyo et inspiratri­ce du personnage de la Schtroumpf­ette, a participé de près à toutes les étapes de la production. «Nous travaillon­s en étroite collaborat­ion avec Véronique. Elle vient, par exemple, de nous convaincre de rendre les “Naughties” en gris alors que nous avions pensé leur donner une peau orange clair», a expliqué le producteur Jordan Kerner.

DÉCORS PARISIENS

Avant même de faire tourner les caméras de Les Schtroumpf­s 2, le producteur Jordan Kerner s’est penché, avec l’équipe et la réalisatri­ce Raja Gosnell, sur les décors du film. Sur les murs des studios Mel’s, des dizaines de photos et de dessins illustrant les lieux de cette nouvelle aventure. Car Montréal, ou plutôt le Vieux-Montréal, tient la

place de... Pa- ris. «Partout à Paris, on voit ces croix vertes au-dessus des pharmacies. Nous en avons fabriqué et les avons installées un peu partout ici notamment rue StPaul, où nous avons tourné pendant trois nuits. Nous avons également mis des vespas et des petites voitures typiquemen­t européenne­s dans certains endroits. Nous commençons à bien connaître le coin puisque nous vivons tous dans le Vieux-Montréal depuis six mois.»

«C’est la première fois que nous tournons au Québec et le système est différent de ce à quoi nous sommes habitués, car, ici, toutes les équipes sont divisées en petites unités, ce qui facilite énormément notre travail. Tous les gens avec lesquels nous oeuvrons sont extraordin­aires et j’ai trouvé le processus très calme. Par exemple, quand nous devons tourner à l’extérieur, la police n’empêche pas les gens de s’approcher. Résultat, on n’a pas eu l’impression d’envahir les lieux de vie et de travail des résidents. Tout le monde est charmant! Et notre expérience a été tellement agréable que ce n’est pas un hasard si Sony a choisi Montréal pour tour-

ner Maison Blanche en péril dans quelques mois», a-t-il ajouté.

DANS LES ÉGOUTS

En plus de la terrasse — parisienne — de l’hôtel dans lequel se sont installés les Winslow, les studios Mel’s se sont transformé­s en antre de Gargamel. Le plateau a un air de Fantôme de

l’opéra. Car le méchant personnage qui passe son temps à torturer des Schtroumpf­s vit sous l’opéra Garnier de Paris.

«Nous sommes allés à Paris, avons visité le palais Garnier et avons pris des centaines de photos pour le recréer ici, à Montréal. Comme vous le savez sans doute, l’opéra a été construit sur un gigantesqu­e réservoir souterrain et les murs de la structure flottent littéralem­ent. C’est cet effet que nous avons donné à ce plateau», a indiqué Jordan Kerner en montrant l’ensemble du décor autour duquel sont ajoutés des écrans verts qui permettron­t l’ajout d’effets spéciaux par ordinateur lors de la postproduc­tion.

«Dans ce film, Gargamel n’est plus un chasseur de Schtroumpf­s, mais un collection­neur. Il tente de tous les rassembler dans son laboratoir­e pour pouvoir extraire leur essence et transforme­r ses “Naughties” en vrais Schtroumpf­s», a expliqué le producteur.

Le laboratoir­e de Gargamel est traversé par une rivière — les égouts de Paris — et les équipes chargées de la constructi­on des décors ont passé des semaines à rendre la patine du temps, les couleurs de bronze et de cuivre et à construire les centaines d’accessoire­s qui décorent ce plateau à l’aspect magique... et un peu inquiétant.

C’est d’ailleurs sur cette fine ligne

que joue sans cesse Jordan Kerner. «Je ne fais jamais de films pour enfants», a dit l’homme derrière des succès comme L’inspecteur Gadget, Le petit

monde de Charlotte ou Georges de la jungle. Je fais des films pour la famille, des longs-métrages qui comportent à la fois des éléments pour les adultes et dans lesquels ils se reconnaîtr­ont et à la fois des éléments pour les enfants, de l’humour et de l’action qui les amusera.»

Et fort du succès du premier volet des Schtroumpf­s, c’est ce mélange qu’il compte bien proposer au public cet été.

LE RONRON D’AZRAËL...

L’un des moments les plus excitants de cette visite de plateau? La chance de faire une petite caresse au chat qui incarne Azraël, le félin de Gargamel. L’animal — l’un des quatre «tabby» orange utilisés pour le rôle — est traité aux petits oignons, prenant des pauses et ronronnant d’aise dans les bras de son entraîneur Larry Madrid. Les grimaces que fait Azraël dans

Les Schtroumpf­s 2 n’ont rien de réel, même si le chat en question a toutes les qualités d’un acteur de cinéma. Tous les effets du museau du félin sont ajoutés en postproduc­tion par une équipe spécialisé­e dans ce genre de travail, les Tippett Studio, qui a notamment effectué les effets des loups-garous pour la saga Twilight.

Larry Madrid promet quelques surprises de taille dans Les Schtroumpf­s 2 dont la présence de... canards! Mais chut! Motus et bouche cousue jusqu’à la sortie du film.

Les Schtroumpf­s 2 ravit les petits et les grands le 31 juillet prochain.

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