Le Journal de Montreal - Weekend
ET DES RAISONS
épauler sa fille, tout comme ses autres enfants.
JULIEN BEAUDOIN
UN HOMME AU FOYER (JACQUES L’HEUREUX)
Dans la famille Rousseau-Beaudoin, les rôles sont inversés. Maman pratique de longues heures à l’extérieur comme avocate alors que papa est écrivain et travaille de la maison. Julien Beaudoin n’est donc pas toujours pris au sérieux. Qu’à cela ne tienne, il est présent pour ses quatre enfants et s’avère être un père plutôt cool.
XAVIER GALARNEAU
L’HÉRITAGE (GILLES PELLETIER)
Les personnages créés par Victor Lévy-Beaulieu sont souvent un peu tordus, ce qui les rend fascinants. L’héritage est une saga familiale menée par un père dur et sévère qui préfère les chevaux aux siens. Beaucoup de rage l’habite. Beaucoup de secrets aussi. Les relations avec ses fils, Miville et Junior, et avec sa fille Julie sont tendues. Sa Miriam a fui le domicile familial très jeune, démolie par son obsession. On apprendra que Xavier est un père incestueux. Le terrible patriarche était campé majestueusement par Gilles Pelletier.
JÉRÉMIE MARTIN
SOUS LE SIGNE DU LION (OVILA LÉGARÉ EN 67, JACQUES
GODIN EN 97)
Il était dur, froid et puissant. Même en l’absence de Jérémie Martin, tout le monde montrait patte blanche. Il est le père tyrannique. Le père détesté de tous. Il est aussi celui à qui l’on cache des secrets, ce qui le rend fou.
TI-MÉ « PÔPA » PARÉ
LA PETITE VIE (CLAUDE MEUNIER)
On pourrait dire que Pôpa voue plus d’affection à ses vidanges qu’à ses propres enfants. Il n’a aucune compassion, aucun attachement, sauf peut-être à quelques outils de son sous-sol. Pas étonnant que tous ses enfants soient complètement désaxés. Que Rénald soit si chiche, que Caro s’amourache de tous et de tout, que Rod soit si peu autonome et que Thérèse soit si naïve. Cette famille dysfonctionnelle issue de l’univers absurde de Claude Meunier est devenue un classique de notre univers télévisuel.
LOUIS DUCHARME
LE MONDE DE CHARLOTTE (HENRI CHASSÉ)
La famille Ducharme ressemble à bien des familles actuelles. Père de trois enfants, Louis est présent, à l’écoute. Il les appuie, répond à leurs questions, tempère leurs excès, est sévère juste ce qu’il faut, mais est surtout très aimant. PAUL BOUGON
LES BOUGON (RÉMY GIRARD) D’accord, la famille Bougon est toute croche et contourne le système, mais le petit clan est tricoté serré et solidaire. Paul est peut-être vulgaire et malhonnête, mais il veille sur une famille heureuse. Junior et Dolorès font toujours partie de ses magouilles, seule Mao reste contestataire, mais le père Bougon n’en fait pas de cas.
ALAIN ROBITAILLE
LES INVINCIBLES (GERMAIN HOUDE) On s’étonne que P-A soit le fils d’un père si aimant. Alain est toujours présent, il est sympathique, ouvert, toujours prêt à aider. Et malgré l’errance, l’irresponsabilité et le manque de maturité de son fils, il veille, reste patient, l’encourage. Jusqu’au jour où la calotte déborde et donne lieu à une scène de fessée mémorable. Il n’a pas failli à sa tâche de père, comme il le prétend. C’est aussi aux enfants à faire leur bout de chemin. Surtout quand ils sont grands.