Le Journal de Montreal - Weekend
TROUVER SA VOIX
Elle s’appelle Sarahmée, elle donne dans le hiphop, elle a un frère du nom de Karim Ouellet et elle offrira son premier concert aux FrancoFolies le 17 juin prochain à 20 h, à l’angle des rues Clark et Sainte-Catherine. Talentueuse et déterminée, celle qui
Comment as-tu accueilli l’invitation lancée par les Francos ?
J’ai beaucoup participé aux Francos au cours des dernières années, par le biais de collaborations avec d’autres artistes. Cependant, c’est la première fois que mon nom est inscrit dans la programmation. Je suis contente, car on m’avait fait l’offre l’an dernier, mais je n’étais pas encore prête. Je n’avais pas assez de matériel à offrir. Je crois qu’au Québec, les Francos, c’est un passage obligé. C’est un événement accessible à tous. Je crois que ce sera le contexte parfait pour faire découvrir ma musique à ceux qui ne la connaissent
pas.
À quel moment as-tu amorcé ta carrière solo ?
En 2011, année qui a marqué la sortie de mon premier EP Retox. Depuis ce tempslà, j’évolue: je me cherche et je me trouve. J’ai voulu essayer différentes choses. J’ai sorti mon deuxième EP Sans détour en mars dernier et je me prépare en ce moment pour la création de mon premier vrai album. Nous travaillons déjà sur les maquettes. Par contre, je ne m’impose pas d’échéancier. Je prends mon temps.
Tu faisais partie du duo Diaspora avant de te lancer en solo. Pourquoi avoir emprunté cette direction ?
Les choses se sont faites naturellement. Tranquillement, j’ai commencé à enregistrer des maquettes en solo. J’avais des choses à dire par moi-même. J’ai une vision et j’ai beaucoup d’ambition. J’essaie de suivre ma voie.
Avec Sans détour, tu délaisses le côté électro-dance que l’on retrouvait sur
Retox...
Avec Retox, je voulais faire quelque chose d’urbain à l’extérieur du cadre du hiphop. Cette fois-ci, je souhaitais lancer un mini-album qui me permettrait de faire une sorte de transition, car je souhaite revenir au rap sur mon prochain projet. J’ai plus de choses à dire, alors je crois que c’est la bonne voie à emprunter. Cependant, je compte conserver des influences de plusieurs styles. Je ne suis pas une puriste du rap.
Au Québec, tu es l’une des rares artistes féminines à donner dans ce style musical. Comment vis-tu cette réalité ?
Je me sens chanceuse. Il y a d’autres filles qui rappent à Montréal, mais après, chacun essaie de faire du mieux qu’il peut. Je dois dire que je suis privilégiée d’avoir cette visibilité. Ça me motive. J’ai envie de prouver aux gens que je suis aussi bonne que les garçons, sinon meilleure. En fait, je veux montrer qu’il n’y a pas de genre à la musique. Je crois qu’il y a de la place pour tout le monde.
Ton frère (Karim Ouellet) a pris l’habitude de t’inviter sur scène pour présenter la pièce Décembre, que vous interprétez en duo...
C’est bien, car nous avons toujours été impliqués dans les projets de l’autre. Nous sommes donc assez proches, musicalement. Lorsqu’il m’invite sur scène, c’est une belle occasion pour moi de rencontrer un nouveau public. Chaque fois, l’énergie est vraiment bonne. En plus, je pense que Karim aime me recevoir, et moi, ça me fait plaisir. Ça crée une belle complicité. D’ailleurs, je serai à ses côtés lors de son concert au Club Soda, ce dimanche. Peut-être qu’il sera de mon spectacle aussi... Il faudra venir le voir pour le savoir.