Le Journal de Montreal - Weekend

LA PLANETE ELVIS

À quelques jours de la grande première du nouveau spectacle Elvis Experience, Martin Fontaine file le parfait bonheur. «Jeme sens comme un gamin avec plein de jouets dans un carré de sable… Je capote!»

- Pierre O. Nadeau PIERRE.NADEAU@JOURNALDEQ­UEBEC.COM

Renouer avec

Six ans plus tard, le chanteur renoue avec son célèbre personnage, qui semble lui coller encore davantage à la peau. «J’ai l’impression de retrouver un vieux chum dont je me suis approché encore davantage à la suite de mes expérience­s en solo des dernières années. La première fois que l’ai personnifi­é, j’avais 26 ans; j’en ai maintenant 48; j’ai pris de la maturité et j’ai le sentiment qu’on parle encore plus le même langage sur scène. Je contrôle encore mieux ma voix, mon corps et mes pensées.»

«Je pensais bien le connaître, mais je l’ai découvert encore davantage en menant mes recherches sur son époque de gloire à Las Vegas, qui a inspiré notre nouveau spectacle. J’ai étudié toutes ses vidéos. Je me sens comme un explorateu­r qui découvre un nouveau pays et en scrute tous les racoins.»

Elvis Presley avait aligné 837 représenta­tions, de 1969 à 1977, au Las Vegas Hilton. «Vous rendez-vous compte? Il offrait deux spectacles par soir, sept soirs par semaine», souligne Martin Fontaine avec admiration.

En sa nouvelle qualité de directeur artistique, ce dernier voit aux moindres détails du nouveau concept Elvis Experience, qui réunira 32 musiciens et choristes sur la scène du Capitole à Québec. Il donnera même son approbatio­n au choix des costumes, des perruques et des moustaches de ses choristes et musiciens, qui afficheron­t les couleurs vintage de l’époque.

1971 ET 1972

«Ce qu’on va offrir au public, c’est la meilleure période d’Elvis à Vegas, soit les années 1971 et 1972. C’était son époque grandiose. Il était en pleine gloire, au meilleur de lui-même, il avait encore la joie de vivre et le goût de performer avant de sombrer dans le déclin. Son répertoire était aussi le plus riche…»

REPARTIR À ZÉRO

Même après 1200 représenta­tions d’Elvis Story, Martin Fontaine a «presque l’impression de repartir à zéro» avec Elvis Experience, en profitant bien sûr du bagage accumulé. «Sur les 32 chansons que nous offrirons, la moitié seront nouvelles. Je pourrai enfin présenter des chansons d’Elvis à grand déploiemen­t pour orchestre, comme The Wonder of You et Don’t Cry Daddy, en plus, bien sûr, des incontourn­ables comme Love Me Tender, See See Rider et My Way. » «Dans le précédent spectacle, on alignait une série de tableaux; cette fois, on va se concentrer sur un seul tableau, et ça, je trouve ça fabuleux parce qu’on va pouvoir l’approfondi­r.»

Martin Fontaine risque-t-il de voir sa mobilité réduite par l’importance de la structure orchestral­e? «Les musiciens d’Elvis lui obéissaien­t au doigt et à l’oeil. Il pouvait modifier son parcours à tout moment, et les musiciens suivaient. Notre défi — et nous y travaillon­s très fort — c’est d’arriver à développer cette complicité exceptionn­elle», nous dit Martin Fontaine, en garantissa­nt que «ce ne sera pas un show statique».

«On va triper et le public aussi va triper. On va bien s’amuser», souligne l’interprète, heureux que l’abandon du volet historique de l’ancienne production favorise «encore plus de mouvement et d’énergie, en laissant toute la place aux chansons».

Où cette nouvelle grande aventure le mènera-t-il? «Je n’en ai aucune idée. La première fois qu’on m’avait approché pour Elvis Story, c’était pour une saison seulement, et ça a duré 10 ans. J’embarque de nouveau à fond de train comme si c’était une aventure sans lendemain et je laisse la balance au destin», lance celui qui rêve toujours de trouver sa place sous le soleil de Las Vegas, et pourquoi pas? au Las Vegas Hilton!

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