Le Journal de Montreal - Weekend

SUCCÈS INTERNATIO­NAL

Depuis ses débuts, en 2007, la formation française Caravan Palace a pris l’habitude de faire de chacun de ses concerts de grandes fêtes qui marquent ses spectateur­s pour longtemps. Habitués du Festival de jazz de Montréal, les musiciens qui poursuiven­t le

- Vanessa Guimond Le Journal de Montréal

Depuis le lancement de leur deuxième album Panic, en mars 2012, les membres de Caravan Palace sont allés à la rencontre de leur public partout où ils étaient en demande. En juillet dernier, les six complices avaient fait trembler les murs du Métropolis avec leurs chansons, savant alliage de jazz manouche, de swing et d’électro. En fait, ils avaient à peine présenté deux morceaux que la foule était déjà en délire.

«Je dois dire que le public québécois est particulie­r. Nos derniers passages au Festival de jazz nous ont permis de vivre des expérience­s incroyable­s, a affirmé le contrebass­iste Charles Delaporte, joint en France à quelques jours du départ du groupe pour l’Amérique du Nord, où il sera en tournée tout l’été. Je dois dire, sans vouloir paraître prétentieu­x, que nous avons un public extraordin­aire dans tous les pays où nous nous produisons. Nous revenons justement de Moscou, où les choses se sont très bien déroulées. Pourtant, c’était notre premier passage en Russie.» Caravan Palace, dont les paroles des chansons sont en anglais, se produit autant en Europe qu’au Canada et aux États-Unis. Jusqu’au mois d’août, la formation offrira une trentaine de spectacles de ce côté-ci de l’Atlantique. «Nous, on hallucine. Je crois que c’est l’un des aspects qui nous plaît le plus dans le fait de faire partie de ce groupe. Nous adorons jouer en France — c’est quand même la maison, pour nous —, mais le fait de jouer à l’étranger, c’est juste génial. Je crois que ce succès est dû, en partie, au fait que nous chantons en anglais. Ça nous permet de mieux nous exporter.»

PROCHAIN ALBUM

S’il donne l’impression d’être toujours sur la route, le groupe a tout de même pris une pause de quelques mois afin de se ressourcer, cet hiver. Charles, qui compose les pièces de Caravan Palace aux côtés d’Arnaud Vial, Hugues Payen et Antoine Toustou, précise toutefois que ses complices et lui ont manqué de temps pour créer du nouveau matériel.

«Nous allons devoir prendre une plus longue pause pour composer le prochain album. Par contre, nous avons commencé à explorer certaines pistes, a-t-il révélé. La seule chose que je peux confirmer, aujourd’hui, c’est qu’il y aura un autre disque.»

Puisque les influences du groupe sont multiples, il est difficile pour ses membres, du moins, pour le moment, de prédire la direction qui sera empruntée sur leur troisième opus.

«Le premier était très axé sur le jazz manouche, tandis que le deuxième était inspiré du swing américain, a affirmé celui qui dit écouter beaucoup d’électro, de la musique du DJ allemand Paul Kalkbrenne­r à celle d’un groupe comme Gorillaz. Pour le troisième, on verra bien ce qui se passera.»

LA SCÈNE : UNE FÊTE

Si les membres de Caravan Palace adorent le travail en studio (après tout, les compositeu­rs passent beaucoup de temps derrière leurs ordinateur­s afin de créer le son qui caractéris­e le groupe), ils apprécient grandement la vie sur la route.

«D’adapter les chansons pour la scène, c’est autre chose, mais c’est hyper plaisant, a affirmé Charles. Je dirais même que c’est génial. C’est ce qui amène de la magie dans nos vies. Il faut dire que nous nous entendons tous très bien, alors quand nous partons en tournée, c’est un peu la fête tous les jours.»

Et en enchaînant les concerts de la sorte, ont-ils peur de se lasser de leurs propres compositio­ns? «Justement, c’est afin d’éviter cela que nous sommes motivés à créer un nouvel album, a expliqué le musicien. Pour l’instant, nous sommes encore bien dans ce que nous faisons. Nous avons une chanteuse (Colotis Zoé) qui illumine la scène, qui a une pêche incroyable. Le jour où nous n’aurons plus de plaisir, nous donnerons dans un autre style.» Caravan Palace se produira le 28 juin au Club Soda, dans le cadre du Festival de jazz de Montréal.

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