Le Journal de Montreal - Weekend

POUR L’AMOUR DES DRAGONS

- Cédric Bélanger CEDRIC. BELANGER@ QUEBECORME­DIA. COM Dragons: du mythe à la réalité est le premier volet d’une trilogie de films des Production­s Thalie. Les deux autres porteront sur les vampires et les acariens.

Côtoyer l’immense légende du cinéma Max von Sydow pour un film sur les dragons: voilà le trip d’une vie que se sont offert la comédienne Laurence Leboeuf et le réalisateu­r Marc Fafard lors du tournage de Dragons 3D: du mythe à la réalité.

Ce docufictio­n, qui a pris l’affiche la semaine dernière au IMAX des Galaries de la Capitale de Québec (il est attendu le printemps prochain à Montréal) met en scène une jeune femme troublée par des rêves récurrents de dragons et un thérapeute expert de ces créatures fantastiqu­es qui nourrissen­t les légendes de presque tous les peuples de la Terre. Enfant, Laurence Leboeuf «tripait» sur les dragons. Posters sur les murs et tout le tralala. Pensez donc que la comédienne de 27 ans ne s’est pas fait tordre un bras quand elle a été pressentie par les Production­s Thalie, une firme de Québec, pour interpréte­r le personnage de Skye Ingram. «D’abord, jamais je ne pensais tourner un film Imax dans ma vie. Ensuite, c’était sur les dragons. Quand j’étais jeune, j’avais une fascinatio­n pour les dragons. J’étais un peu obsédée», dit celle qui est tombée en amour avec le nom de son personnage. «Skye Ingram, c’est trop cool. J’aime tellement ce nom-là. En plus, j’aime son look avec ses cheveux noirs courts. Je ne m’étais jamais vue comme ça. Je trouve que ça “fittait” avec Skye Ingram.»

VOIX ENVOÛTANTE

Donc, les dragons, c’était déjà assez pour la convaincre. Mais la cerise sur le gâteau, c’était la présence de Max von Sydow, icône du septième art et acteur fétiche de Bergman.

«Je n’ai pas revu de films de Bergman avant le tournage, mais j’avais vu il y a peu Extremely Loud and Incredibly Close et j’avais halluciné sur lui. Sa voix est envoûtante», lance Leboeuf, qui a partagé le même plateau que von Sydow pendant une semaine.

«Lors de notre première rencontre, j’étais intimidée. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais c’est quelqu’un de très généreux, terribleme­nt gentil. Il a une stature imposante. Il fait 6 pieds et 4 pouces. Il a 83 ans. Il respire la sagesse et l’expérience. Ç’a été une super belle rencontre.»

EN PÂMOISON

Le réalisateu­r Marc Fafard, grand fan de Bergman, avoue qu’il n’a jamais osé rêver voir l’acteur suédois donner la réplique sur un de ses plateaux.

«Quand j’étudiais en cinéma, nous étions tous en pâmoison devant lui», se rappelle le cinéaste, qui raconte avoir dû montrer patte blanche avant d’obtenir l’accord de von Sydow.

«Il y a des couches à franchir avant de le rencontrer. Nous avons réussi à pressentir son agente. Mais à partir de là, il fallait réus- sir à lui faire lire le scénario pour l’intéresser. Il sortait de sa nomination aux Oscars après Extremely Loud and Incredibly Close. Ça s’est bien passé. Il a aimé le scénario et mettait comme condition de me parler pour voir si j’étais quelqu’un avec qui il pourrait éventuelle­ment s’entendre et travailler. Un beau dimanche après-midi, le téléphone a sonné et nous avons eu une longue conversati­on, des bouts en français, des bouts en anglais. Nous avons parlé de toutes sortes de trucs. Très peu du film. Nous nous sommes bien entendus et il m’a dit: je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire le film.»

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