Le Journal de Montreal - Weekend
RICHARD SÉGUIN
Pour mieux exprimer ses convictions, Richard Séguin cite une célèbre phrase de Félix Leclerc : «J’ai le pays du Québec planté dans le fond du coeur à jamais.»
En entrevue au Journal de Montréal, l’auteur-compositeur-interprète de 61 ans explique qu’il s’agit d’une déclaration qui traduit parfaitement ses sentiments envers la belle province. Lundi soir, le vétéran empruntera les mots d’un autre quand viendra le temps de livrer sa portion du discours patriotique: ceux d’Hugo Latulippe.
Invité à l’émission de radio de Patrick Masbourian en 2008, le cinéaste en avait inspiré plusieurs avec sa prière «pour les artistes au temps de Stephens Harper».
«Ça m’avait jeté à terre, déclare Richard Séguin. Il avait livré un texte-fleuve sur son amour du Québec. Il avait partagé ses préoccupations… Ça m’avait profondément touché.»
L’HARMONICA DE GASTON MIRON
Richard Séguin a souvent fêté la SaintJean-Baptiste sur scène, bien qu’au cours des dernières années, c’est autour d’un feu, dans son petit village de 111 habitants, dans les Cantons de l'Est, qu’il a célébré l’événement. Parmi ses meilleurs souvenirs du 24 juin, il cite une fête de quartier dans Outremont dans les années 1970.
«Gaston Miron était monté sur scène. C’était une surprise pour tout le monde. Il avait chanté une chanson traditionnel- le, puis il s’était mis à jouer de l’harmonica. Pour plusieurs, c’était une révélation: le grand poète dans une fête populaire. Ça m’avait beaucoup ému.» Que pense Richard Séguin du thème du Grand spectacle du parc Maisonneuve de 2013, Le Québec en nous, d’hier à demain? «C’est un thème récurrent, fait-il remarquer. Année après année, on semble poser la même question. Tant qu’on n’aura pas réglé la question identitaire, ça va rester difficile, de définir le Québec. Certains nous définissent comme distincts; j’aimerais mieux qu’on nous définisse comme souverains.»