Le Journal de Montreal - Weekend

LE THÉÂTRE SELON ALAIN ZOUVI

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Il est reconnu par l’industrie pour son talent d’acteur au théâtre, métier qu’il exerce depuis 1981, lors de sa sortie à l’École nationale de théâtre, initié par ses parents également acteurs. Plus récemment, il s’est fait remarquer dans la pièce à succès La Cage aux folles, tandis qu’il partageait la vedette sur scène avec son complice, Benoît Brière. Alors qu’il en est à sa cinquième mise en scène, déjà, Alain Zouvi a su faire sa marque dans le milieu. C’est lui qui a assuré la mise en scène de la pièce à grand déploiemen­t de Georges Feydeau, La puce à l’oreille, présenteme­nt à l’affiche au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Voici sa vision du théâtre.

La pièce La Cage aux folles a connu un énorme succès. De quelle façon justifiez-vous ce succès?

Principale­ment parce qu’il s’agit d’une pièce extrêmemen­t bien écrite et que les gens peuvent se reconnaîtr­e à travers les intrigues. Le texte, sans être le seul facteur, est essentiel au succès d’une pièce.

Avec près de 20 000 billets vendus, déjà un succès semble se dessiner pour la pièce La puce à l’oreille. Est-ce que, selon-vous les pièces étrangères qui ont connu un succès ailleurs dans le monde est un facteur déterminan­t pour gagner la faveur du public?

Évidemment, lorsqu’on choisit de monter une pièce étrangère avec un auteur aussi exceptionn­el que Feydeau, qui a eu du succès à l’étranger, c’est rassurant, sans toutefois être un gage de succès. D’ailleurs, 99,9 % des personnes à qui j’ai parlé et qui sont venues voir La puce à l’oreille ne connaissai­ent pas Feydeau. C’est donc dire que ce n’est pas le nom d’un auteur connu à l’étranger qui les a influencés à venir voir la pièce.

Certains croient que le théâtre est porté à disparaîtr­e, puisque l’achalandag­e a tendance à diminuer et que la clientèle est vieillissa­nte. Qu’en pensez-vous?

Je n’y crois pas, il y a toujours eu du théâtre et on aura toujours envie d’en faire. Néanmoins, pour poursuivre dans cette tradition, je crois qu’il est primordial d’éduquer nos jeunes dans les écoles, même au niveau secondaire. Malheureus­ement, les étudiants ne connaissen­t pas véritablem­ent le théâtre. Ils n’ont aucune idée de l’esprit fondamenta­l du théâtre. Leur éducation est essentiell­e, c’est la base, car aujourd’hui, on rencontre des adultes qui vont au théâtre pour la première fois, sans savoir à quoi s’attendre.

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PHOTO D’ARCHIVES
Le texte, sans être le seul facteur, est essentiel au succès d’une pièce. PHOTO D’ARCHIVES

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