Le Journal de Montreal - Weekend

ARMIE HAMMER SAUVE LE FAR WEST

SANTA FE, NOUVEAU-MEXIQUE | Pas facile pour Armie Hammer d’endosser le masque de l’un des personnage­s télévisés les plus aimés du public. Mais ce n’était pas tant le fait d’incarner la légende de Lone Ranger qui l’a rendu nerveux, mais plutôt le souci d’ê

- Lisa Wilton Agence QMI

«Je savais que j’aurais beaucoup de pression, a dit l’acteur de 26 ans lors d’une entrevue au Bishop’s Lodge Ranch de Santa Fe. Ces mecs n’allaient pas faire une seule erreur, je ne pouvais donc pas me le permettre.» Armie Hammer a eu également peur de se sentir comme un marginal, puisque Johnny Depp, Jerry Bruckheime­r et Gore Verbinski avaient déjà travaillé ensemble lors de la franchise des Pirates des Caraïbes.

«J’ai tout de suite remarqué le niveau de camaraderi­e sur le plateau... tout était simple pour eux, s’est-il souvenu. Mais dès que je suis arrivé, ils m’ont demandé de m’asseoir et de parler des différente­s scènes. À partir de ce momentlà, nous n’avons plus été que des profession­nels en train de faire leur travail.»

Gore Verbinski n’avait pas le moindre doute sur les capacités d’Armie Hammer à livrer la marchandis­e.

«Armie est un acteur super, a dit le réalisateu­r, qui a mis en scène les trois premiers films de la franchise milliardai­re des Pirates des Caraïbes. «Il est beau et grand. Il est musclé et, en plus, il est optimiste. Pour nous, c’est le 93e jour de tournage, nous sommes couverts de poussière et sommes de bien mauvaise humeur. Lui, de son côté, est tout excité sur ce que nous allons faire aujourd’hui.»

Dans ce long-métrage, Hammer se bat contre les méchants, saute sur des chevaux au galop, se suspend à des trains en marche et pourtant, l’acteur a dit ne pas s’être entraîné plus que de raison.

«Je ne me souciais pas trop d’avoir ou non les traits d’un héros. Après tout, les salles d’entraîneme­nt n’existaient pas à l’époque», a-t-il fait remarquer.

«Mais je tenais à participer et à être capable d’effectuer mes cascades ainsi qu’à chevaucher pendant 12 ou 13 heures par jour. Donc oui, j’ai voulu me préparer et m’entraîner pour cet aspect du tournage.»

Afin de pouvoir faire la majeure partie de ses cascades, incluant plusieurs manoeuvres complexes avec des chevaux, Hammer et les autres acteurs du film ont suivi des cours dans un «Cowboy Boot Camp» pendant trois semaines.

Là, l’acteur a appris à se servir de pistolets, à seller un cheval et à manier le lasso, en plus de développer certaines habiletés caractéris­tiques des cowboys.

«Le Cowboy Boot Camp? C’était les acteurs en train de courir comme des enfants de six ans!», a-t-il dit. Bien qu’Armie Hammer possède une ex- périence non négligeabl­e en matière de chevaux et est parfaiteme­nt confortabl­e en selle, il a quand même eu une petite peur sur le plateau.

«Je devais sauter sur un cheval en mouvement, mais il s’est écarté à la dernière seconde et je suis tombé», s’est-il souvenu, lui qui a mal au coude droit depuis l’incident.

«J’étais allongé par terre et je répétais: “Aïe, aïe, aïe! Allez, recommenço­ns.”»

TOURNAGE ÉPIQUE

En plus du caractère inconstant des acteurs à quatre pattes, la météo un peu folle du Colorado et du NouveauMex­ique a rendu le tournage un peu épique. Mais, malgré les fermetures de plateaux pour cause de blizzards, de tempêtes de sables, d’éclairs et de chaleurs extrêmes, Armie Hammer a souligné qu’il avait été ravi de jouer en pleine nature plutôt que devant des écrans verts.

«C’est tellement mieux que d’être à l’intérieur. Cela influence notre prestation. On est au milieu des éléments, on participe et on n’est pas en train de regarder un écran sur lequel sont accrochés des morceaux de papier en se disant que ce sont des villages Comanche, la cavalerie ou la ville. On est sur place, on le vit.» Avec sa sortie du 3 juillet, The Lone Ranger: le justicier masqué pourrait bien être la superprodu­ction de l’été pour les studios Disney. Bien que se déroulant en 1870, la même époque que l’émission de radio et la série télévisée originales, The Lone Ranger: le justicier masqué est beaucoup plus moderne.

MODERNITÉ

L’émission de télévision - qui a été diffusée entre 1949 et 1957 et qui a fait de Clayton Moore (le Lone Ranger) et de Jay Silverheel­s (Tonto), des vedettes - a été un succès important et a popularisé des expression­s telles que «Kemosabe» ou «Hi-Ho, Silver. Away.»

En la regardant aujourd’hui, la série semble vieillotte et culturelle­ment insensible, notamment en ce qui concerne les personnage­s amérindien­s.

«Tonto était là juste pour qu’on lui parle, a acquiescé Armie Hammer. Le Lone Ranger lui disait: “Tonto, va chercher les chevaux” ou “Tonto, va prévenir le village” et Tonto répondait: “Moi faire.” Notre version est radicaleme­nt différente.»

L’acteur pense néanmoins que le film plaira autant aux anciens amateurs du «Lone Ranger» qu’aux jeunes qui n’ont pas entendu parler du personnage.

«Les gens qui ont grandi avec vont apprécier le film et les enfants qui ne connaissen­t rient de lui vont le découvrir d’une manière amusante», a-t-il dit. The Lone Ranger: Le justicier masqué galope dans les salles dès le 3 juillet.

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MASQUÉ
THE LONE RANGER : LE JUSTICIER MASQUÉ
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