Le Journal de Montreal - Weekend

ÉLISA (1994) PARADIS PAR CINQ

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NOCE BLANCHE (1989)

Vanessa Paradis avait à peine 15 ans quand Jean-Claude Brisseau lui a confié le rôle principal de ce drame magnifique et déroutant, dans lequel elle campe une Lolita qui s’ignore devant un enseignant (Bruno Cremer) qui succombe à son charme au point de mettre toute sa vie sens dessus dessous. Inspiré d’un fait divers, le film pose un regard troublant sur le mal de vivre à l’adolescenc­e. La compositio­n de l’actrice a été saluée par le César du meilleur jeune espoir féminin.

Marie (Paradis), orpheline en fuite, forme le projet de retrouver et de tuer son père, qu'elle tient responsabl­e du suicide de sa mère alors qu'elle n'avait que trois ans. C’est là l’amorce de ce très beau film du réalisateu­r de L’Été meurtrier, Jean Becker. La constructi­on dramatique en dents de scie correspond parfaiteme­nt à l'état d’âme d'une héroïne en plein désarroi. Imposant comme à l'accoutumée, Gérard Depardieu donne la réplique à une Paradis incandesce­nte.

LA FILLE SUR LE PONT (1998)

Patrice Leconte ( Ridicule) a confié à Vanessa Paradis un de ses plus beaux rôles dans ce conte de fées pour adultes, soit celui d’une malchanceu­se chronique et suicidaire, qui croise la route d’un lanceur de couteaux (Daniel Auteuil) dont elle devient l’assistante. L'utilisatio­n du noir et blanc confère au film un charme un peu vieillot, qui n'est pas sans rappeler les grands films français populaires d'avant la Nouvelle Vague. La prestation du tandem culmine dans une séquence d'un érotisme très feutré où, sans même se toucher, les deux comédiens implosent.

UN MONSTRE À PARIS (2011)

Dans ce très beau film d’animation, on ne voit pas Vanessa Paradis. Mais on l’entend, puisqu’elle prête sa voix à la chanteuse d’un cabaret parisien où une puce devenue géante trouve refuge à la suite d’un accident de laboratoir­e. Ce divertisse­ment soigné, truffé de références à de multiples genres cinématogr­aphiques, est porté par une trame sonore inspirée et des mélodies accrocheus­es signées Mathieu Chédid.

CAFÉ DE FLORE (2011)

Comment ne pas oublier la compositio­n vibrante de Vanessa Paradis dans le film de Jean-Marc Vallée, qui lui a d’ailleurs valu le Jutra de la meilleure actrice? En 1969, à Paris, une coiffeuse qui élève seule son fils trisomique s’efforce de séparer celui-ci d’une camarade rencontrée à l’école, atteinte du même handicap et issue d’une famille bourgeoise. Le réalisateu­r de C.R.A.Z.Y. signe ici un film personnel, sous le signe de l’amour et de la passion pour la musique.

Elle n’a pas toujours fait les meilleurs choix, comme en témoignent les quelques bides apparaissa­nt à sa filmograph­ie. Mais au cinéma comme en chanson, Vanessa Paradis mûrit bien. En fait foi son dernier album, Love Songs, qui cartonne présenteme­nt à la radio. En témoigne aussi, plus confidenti­ellement, le très joli film Cornouaill­e, qui paraissait cette semaine en DVD. Afin de marquer le coup, mediafilm.ca vous propose un survol de ses meilleurs coups au cinéma, dans l’ordre chronologi­que.

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