Divine Ella

Parce qu’Ella Fitzgerald avait du charisme, une joie de chanter communicative et un sens inoubliable du swing, toutes les grandes dames de la chanson, de Céline à Dion à Lady Gaga et de Diana Krall à la regrettée Amy Winehouse, ont évoqué son influence. Quand l’essentiel est là!

En ces périodes où il est permis d’offrir quelques cadeaux sans trop se ruiner, Ella Fitzgerald The Voice of jazz (Universal) est un incontournable pour qui veut découvrir l’une des voix, si ce n’est La voix. Avec Louis Armstrong, la grande Ella est sans contredit celle qui a chanté la note bleue sous toutes ses formes en dépassant le cadre du simple amateur de jazz. Une incroyable tessiture, de folles improvisations, un art du scat inégalé comme à Juan-LesPins en 1964 où elle imita le chant des grillons, et plus encore, une joie de vivre instantané.

Dans ce coffret conçu comme une oeuvre d’art où nous sommes loin du simple amalgame, de la beauté du chant passionnel avec Ella and Basie, Hello Dolly, Sings The Johnny Mercer Songbook, les «folies» du Jazz at The Philarmonic avec le redoutable pianiste Nat King Cole, la rencontre mémorable avec Duke Ellington: Ella at Duke’s Place et At The Cote d’Azur.

De la jeunesse il est aussi question, quand à 16 ans elle commence sa carrière avec le batteur Chick Webb et devient la nouvelle étoile du Savoy. Une bible avec un livret fort relevé qui vous ouvrira des horizons insoupçonnés.

ET ALAIN LEFÈVRE POUR L’ÉTÉ

Après le Carnegie Hall (le 10 décembre) où Alain Lefèvre célébra la mémoire du pianiste André Matthieu, une supplémentaire bienvenue s’annonce pour la 35e édition du Festival international de jazz. Dans un hommage au génie de Gershwin qui soulignera aussi son influence dans la musique nord-américaine, notre pianiste retrouvera son trio jazz et l’orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Jean-François Rivest. Une immense soirée bleue/classique avec le Concerto en fa, Rhapsodie in Blue et l’Ouverture cubaine. Le 27 juin à la Maison symphonique.