Le Journal de Montreal - Weekend

Petite histoired’un La grandWalt Disney

Un jour, Walt Disney a promis à ses filles qu’il adapterait le livre Mary Poppins au grand écran. Mais il n’imaginait pas qu’il allait mettre 20 ans à obtenir l’aval de l’auteure, P.L. Travers! Tom Hanks et Emma Thompson se donnent la réplique dans ce fil

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Sauvons M. Banks – le monsieur Banks en question est le père de la famille que Mary Poppins vient aider – est donc une plongée dans l’univers de P.L. Travers (Emma Thompson) et de Walt Disney (Tom Hanks) au cours de deux semaines, 15 jours pendant lesquels l’écrivaine britanniqu­e est allée à Los Angeles pour travailler avec les scénariste­s de Mary Poppins.

«Au moment où il a fait Mary Poppins, Walt Disney était au sommet de sa carrière. Il avait créé l’art des films d’anima- tion et inventé Disneyland, et il était un mélange étrange de créateur, d’industriel, d’homme d’affaires et de rêveur. Cela veut dire qu’il avait, à ce moment-là, le luxe incroyable de pouvoir tomber amoureux des projets qu’il voulait mettre en scène. Il avait appris à faire de ses rêves une réalité. Quand il a rencontré P.L. Travers, cette femme qui se moquait éperdument de toutes ses réalisatio­ns, il a été complèteme­nt décontenan­cé», a détaillé Tom Hanks, en parlant du long-métrage aux médias.

L’acteur de 57 ans avait lu une biographie de Walt Disney alors qu’il n’était qu’un jeune comédien au chômage et il se souvient encore de l’émission de télévision du père de Mickey Mouse, The Wonderful World of Disney, qui était diffusée les dimanches soirs.

«C’était quelque chose quand Walt Disney parlait d’un nouveau manège ou d’une nouvelle attraction qui allait ouvrir à Disneyland. C’était la plus belle heure de télévision. Il décrivait quelque chose que nous ne verrions que si nous avions énormément de chance. C’était absolument magique!»

DANS LA PEAU DE WALT…

Tom Hanks a incarné bon nombre de personnage­s – réels ou imaginaire­s – iconiques, de Forest Gump à l’astronaute Jim Lovell en passant par un avocat gai atteint du sida ou par le capitaine Phillips, qui a pris l’affiche il y a quelques semaines. Nommé cinq fois aux Oscars et récipienda­ire de deux statuettes, il est l’acteur dont les films ont engrangé le plus d’argent au box-office mondial avec des revenus totaux de 8,5 milliards $!

Pourtant, le rôle de Walt Disney lui a posé quelques difficulté­s. «Il est extrêmemen­t complexe de donner vie à un personnage aussi connu et reconnaiss­able que Walt Disney. Rien n’est simple dans le fait de devoir lui ressembler. [Rires] Il y a un aspect presque mathématiq­ue dans ce rôle, dans le travail d’apprendre la cadence de ses paroles et son accent du Midwest américain. J’ai travaillé avec une femme qui s’appelle Jessica Drake, qui m’a permis de trouver la voix de plusieurs de mes personnage­s. En fin de compte, il faut simplement avoir la foi. Ce n’est pas facile, mais quand on y arrive, ce n’est pas dur.»

Quant à sa scène préférée du film, outre la première rencontre entre Walt Disney et P.L. Travers, c’est évidemment celle qui lui a rappelé ses souvenirs d’enfance.

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