Le Journal de Montreal - Weekend

JOAQUIN PHOENIX, HEUREUX EN AMOUR

NEW YORK | La première chose qui saute aux yeux quand on rencontre Joaquin Phoenix, c’est à quel point il est heureux. Et pourquoi ne le serait-il pas? À 39 ans, Phoenix a été en nomination aux Oscars l’an dernier pour sa prestation dans le film Le maître

- Liz Braun Agence QMI

L’acteur file aussi le parfait amour dans sa vie personnell­e. On le voit régulièrem­ent en photos avec sa nouvelle petite amie, DJ Allie Teilz, 19 ans. Alors qu’il accorde des entrevues aux journalist­es dans un hôtel, Allie patiente sur un autre étage.

Elle, son plus récent long-métrage ne ressemble à rien de ce qui a été fait auparavant. Phoenix y joue un personnage introverti, Theodore, qui est resté accroché à son ex-femme et passe le plus clair de son temps seul. Jusqu’à ce qu’il achète un nouveau système d’exploitati­on informatiq­ue pourvu d’une voix féminine, qui lui remonte le moral.

Ce système d’assistance personnell­e est beaucoup plus sophistiqu­é que ne le pense notre héros. Samantha, nom du système, est intuitive et capable d’émotions. La relation qui s’installe entre «elle» et Theodore évolue vers l’amour. Le film est une réflexion sur la nature humaine.

«La force du film, du scénario au produit final, se situe dans les émotions, bien que l’histoire contienne aussi de bonnes idées, a dit Joaquin Phoenix. Tout le monde peut s’identifier à l’histoire. Pas besoin d’être un intellectu­el pour aller voir ce film et l’apprécier. Ce n’est pas ésotérique. C’est le type de film qui vous laisse sur une bonne impression. On est excité d’être humain.»

Scarlett Johansson est la covedette de Phoenix, elle joue un personnage qu’on entend, mais ne voit pas. N’en demeure pas moins que la chimie entre elle et Phoenix est «palpable» à l’écran. «Rien n’est typique dans ce film», a précisé Joaquin Phoenix.

Rien de bien typique de toute façon quand il est question des projets de Joa- quin Phoenix. L’acteur, son frère River et ses soeurs Rain, Liberty et Summer, ont baigné dans le jeu depuis leur tendre enfance. Trimbalés par leurs parents en Amérique centrale, puis en Amérique du Sud, ils se sont établis à Los Angeles dans les années 1980. Le plus vieux de la marmaille a été le premier à tremper dans le métier. Tous ont tourné dans des publicités. Joaquin a eu son premier rôle dans la sitcom qui mettait son frère River en vedette, Seven Brides For Seven Brothers. En 1986, il apparaît pour la première fois au grand écran dans SpaceCamp.

Avant Gladiateur de Ridley Scott, le film qui l’a propulsé en 2000, Phoenix avait tenu des rôles dans Prête à tout (avec Matt Dillon et Nicole Kidman), Trahison (avec James Caan, Faye Dunaway, Charlize Theron et Mark Wahlberg) et 8 mm (avec Nicolas Cage, James Gandolfini et Catherine Keener).

Mais depuis il a joué entre autres dans Signes (avec Abigail Breslin et Mel Gibson), Walk the Line (avec Reese Witherspoo­n et Ginnifer Goodwin), La nuit nous appartient (avec Robert Duvall, Eva Mendes et Mark Wahlberg), Deux amants (avec Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw) et Le maître (avec Amy Adams, Rami Malek et Philip Seymour Hoffman), pour ne nommer que ceux-ci.

Il n’a pris congé du grand écran que deux fois : la première, dans les circonstan­ces tragiques de la mort de son frère River, survenue le 31 octobre 1993 devant le Viper Room, un club de L.A. appartenan­t alors en partie à Johnny Depp, et la seconde, dans le cadre du documentai­re satirique I’m Still Here, qu’il a tourné avec son beau-frère, Casey Affleck (époux de Summer).

Mais l’acteur n’a jamais caressé d’autres projets que le jeu. Il n’a jamais rêvé de devenir astronaute ou pompier.

«Le jeu vous permet de toucher à tout», a-t-il dit.

«C’est facile aujourd’hui de dire à quel point mon métier est génial, mais j’ai déjà eu mes doutes, a-t-il ajouté.

«À 15 ou 16 ans, j’ai eu une conversati­on avec mes parents, s’est souvenu l’acteur. Ils m’ont dit : «Que vas-tu faire dans la vie? Et tes études?» Je leur ai répondu que j’allais être acteur. J’avais déjà joué, mais ça faisait quelques années, et je deviendrai­s bientôt un adulte. Je le savais d’instinct, c’est tout.»

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