Le Journal de Montreal - Weekend
UNDINOSAURE ENALASKA…
Ils sont énormes, courent, grognent, se battent et tentent de survivre dans un monde hostile. Qui sont ces créatures gigantesques? Des dinosaures, nouveaux animaux à s’animer dans long-métrage familial qui arrive sur les écrans à point pour Noël.
Qui dit «enfant» dit généralement «fascination envers les dinosaures». C’est donc sur cette prémisse que les réalisateurs Barry Cook et Neil Nightingale ainsi que le scénariste John Collee ont planché sur l’histoire inhabituelle d’un bébé dinosaure… né il y a 70 millions d’années. Le personnage principal est un bébé pachyrhinosaurus – le nom signifie «lézard au nez épais» - appelé Patchi. Les deux réalisateurs ont chacun leurs forces. Barry Cook a mis en scène le film d’animation Mulan, en plus de coréaliser le très drôle Mission Noël. De son côté, Neil Nightingale est directeur de la création chez BBC Earth, la division de la société d’État britannique, derrière des productions telles que Planète Terre. C’est Justin Long qui double la voix du jeune Patchi, tandis que John Leguizamo fait celle d’Alex, un perroquet devenu le meilleur ami du dinosaure. Jeunes et moins jeunes sont fascinés par les dinosaures, un fait que le cinéaste Neil Nightingale explique d’une manière simple. «Les dinosaures sont les créatures les plus extraordinaires qui ont existé sur Terre. En quatre milliards et demi d’années d’existence de la Terre, il n’y a pas eu d’animal plus terrifiant. Les dinosaures nous fascinent parce qu’ils représentent un danger sécuritaire. On peut en avoir peur, mais pas trop parce qu’ils n’existent plus.» Patchi possède une caractéristique peu commune chez un dinosaure ou un enfant: la capacité de se rendre compte des conséquences de ses actions sur les autres. C’est également un bébé très curieux, cette curiosité fera qu’il sera enlevé par un dangereux prédateur dès sa naissance, une épreuve dont il se sortira… avec un trou dans le nez. Pour Justin Long, «Patchi possède une curiosité insatiable. C’est ce qui lui occasionne des ennuis, mais c’est aussi ce qui lui permet de s’en sortir, d’évoluer et de devenir le chef qu’il est destiné à être.» Avec Alex, Patchi développe une amitié qui va au-delà du fait qu’ils comptent l’un sur l’autre pour s’entraider. «Alex est l’ami, le guide, la conscience et le mentor de Patchi. Alex est l’ancêtre des perroquets, je lui ai donc donné un accent espagnol puisque ces oiseaux vivent en Amérique latine», a indiqué John Leguizamo. La 3D de Sur la terre des dinosaures: le film a été assurée par la compagnie Cameron Pace Group (CPG). Cette firme est celle du réalisateur canadien James Cameron! Et ce sont les mêmes caméras que pour Avatar qui ont servi pour ce film d’animation. Il y a 70 millions d’années, l’Alaska jouissait d’un climat semblable à celui de l’Écosse aujourd’hui. Pour créer les décors du film, les réalisateurs ont filmé des paysages de l’Alaska, mais aussi de la Nouvelle-Zélande. La scène la plus complexe de l’avis des spécialistes de la 3D a été celle du feu qui menace Patchi. Le directeur de la photographie, John Brooks, a détaillé le processus de création de ce moment. «Si vous regar- dez un feu, même dans votre cheminée, vous verrez que cet élément possède un volume et une dimension en 3D. Nous avons donc effectué des tests pour savoir à quels endroits d’un feu nous voulions mettre du volume, sans que cela ait l’air faux. Et le résultat final est impressionnant!» Les cinéastes ont utilisé des décors «naturels» (bien que retravaillés à l’ordinateur) dans toutes les scènes sauf deux, qui se déroulent sur un lac glacé. Pourquoi? «Nous voulions que les dinosaures interagissent avec le sol, nous avons donc créé la glace par ordinateur. C’était la manière la plus efficace pour nous de faire se battre et interagir les dinosaures, en s’assurant que leur chute à travers la glace serait extrêmement réaliste tout en préservant le rythme dramatique du long métrage», a souligné Neil Nightingale. Sur la terre des dinosaures: le film émeut petits et grands, en 3D, dès le 20 décembre.