Le Journal de Montreal - Weekend

DEGROSSOUS­ENJEU LESACTEURS POUR

TORONTO | Avant d’aborder la question du salaire des vedettes de la télé, dites-vous que ça vous prendrait des jours pour compter 1 million $.

- Jim Slotek Agence QMI

Imaginez gagner autant d'argent par émission tournée. C’est ce que réclament les vedettes de la comédie The Big Bang Theory Jim Parsons, Johnny Galecki et Kaley Cuoco avant de renouveler leur contrat pour une neuvième saison. Ils ne gagnant que 325 000 $ par épisode pour le moment.

S’ils arrivent à leurs fins, ils détrôneron­t l’acteur le mieux payé de la télé par les temps qui courent, Ashton Kutcher, qui empoche 750 000 $ pour chaque épisode de Mon oncle Charlie.

ÂGE D’OR

Aussi démesurées que ces sommes puissent paraître, elles sont néanmoins bien moindres que les cachets offerts durant l’âge d’or du petit écran. Dans les années 1990, Jerry Seinfeld et Tim Allen gagnaient au-delà de 1 million $ par épisode lors des dernières saisons des populaires sitcoms Seinfeld et Home Improvemen­t. Les acteurs dans des rôles de soutien, dans le cas de Seinfeld, encaissaie­nt pour leur part 600 000 $ pour chaque heure diffusée.

Quand il a décidé de mettre un terme à l’émission, Jerry Seinfeld s’est vu offrir 5 millions $ par épisode pour continuer…

Toutefois, le chèque de paye des vedettes de la télé reste un indice du succès en termes de cotes d’écoute.

Les chaînes généralist­es – bastion de la vieille école – essuient certes les contrecoup­s du succès des séries présentées sur les chaînes câblées, mais elles continuent de dominer le marché.

Le public est certaineme­nt partagé en fonction des choix qui s’offrent à lui, n’empêche que Mark Harmon, vedette de NCIS, empoche 525 000 $ par émission, alors que Peter Dinklage, de Game of Thrones, ne touche que 150 000 $ par épisode.

Qu’est-ce qui détermine la valeur marchande d’un acteur? Les cotes d’écoute ne sont qu’une partie de l’équation – et ce sont les généralist­es qui tirent les ficelles –, bien que des séries des chaînes câblées, Game of Thrones et The Walking Dead, tirent leur épingle du jeu avec des cotes d’écoute de 15 millions de téléspecta­teurs pour chaque diffusion.

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Mais les autres émissions n’obtiennent pas ces résultats, incluant Mad Men avec 2,9 millions de téléspecta­teurs et Girls avec 600 000 téléspecta­teurs. Si on s’en tient aux cotes d’écoute, John Hamm ne mérite largement pas ses 250 000 $ par épisode de Mad Men.

Mais la publicité pèse lourd dans la répartitio­n des salaires. Les annonceurs paient jusqu’à 625 000 $ la minute pour qu’une publicité roule durant un épisode de The Big Bang Theory. Or, les tarifs étaient encore plus élevés durant l’âge d’or de la télé. «Seinfeld» vendait son temps d’antenne aux annonceurs un million de dollars la minute.

Puis il y a les droits d’auteur, qui continuent de pomper des revenus. Vous n’avez qu’à faire le tour des chaînes en plein jour pour tomber sur une reprise de Mon oncle Charlie.

Bien après le phénomène, Jerry Seinfeld touche encore 5 M$ par année grâce aux rediffusio­ns de la sitcom. Selon le magazine Forbes, Charlie Sheen, qui s’est fait montrer la porte de la série Mon oncle Charlie, récoltera 40 % des profits de l’émission dès l’an prochain.

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