Le Journal de Montreal - Weekend

METTRE SES REGRETS DE CÔTÉ

- Lisa Wilton Agence QMI

NEW YORK | Sylvester Stallone n’avait pas l’intention de remonter sur un ring de boxe après avoir joué dans six films de la franchise Rocky.

Et il n’était pas non plus convaincu que les gens avaient envie de le voir.

«Je trouvais ça absurde», a-t-il admis en conférence de presse à propos du film Combat revanche ( Grudge Match).

«Je leur ai dit que je ne pouvais pas faire ça. Personne n’a envie de me voir dans un autre film de boxe, surtout lorsque vous approchez les 160 ans!»

Mais le réalisateu­r Peter Segal ( Max la menace, Le dernier essai) a manoeuvré serré pour persuader l’acteur de 67 ans d’enfiler ses gants de boxe pour camper Henry «Razor» Sharp, un ancien champion qui a la chance de faire ses «dernières» preuves. Ce qui a pesé dans la balance pour que Sly accepte?

L’occasion de s’entraîner physiqueme­nt et verbalemen­t pour affronter le «Raging Bull», Robert De Niro.

De Niro joue quant à lui Billy «The Kid» McDonnen, l’ancien rival d’Henry, maintenant un prospère propriétai­re de restaurant à Pittsburgh et un vendeur d’automobile­s. Toujours amer de sa défaite subie 30 ans auparavant aux mains de Razor, McDonnen bout à l’idée de pouvoir prendre sa revanche.

LE DEVOIR ACCOMPLI

«Nous sommes la preuve qu’on n’est pas forcément croulant rendu à un certain âge et qu’on n’est pas obligé de réduire la cadence», a dit Stallone.

«Je pense que plusieurs personnes qui atteignent l’âge vénérable de 60 ans se disent qu’ils ont encore des choses à régler. Malheureus­ement, la vie ne nous permet pas de retourner en arrière pour changer le cours des choses. Mais c’est la beauté et la fantaisie de l’imaginatio­n de pouvoir voir ces gars retourner dans le temps pour rectifier un moment de leur vie qui leur donnera ensuite la quiétude du devoir accompli. Je pense que le public se reconnaîtr­a dans cette volonté.»

SECONDE CHANCE

Avec ces deux poids lourds réunis à l’écran, il n’est pas étonnant que les clins d’oeil à Rocky et à Raging Bull, le film de 1980 de Martin Scorcese avec De Niro, abondent dans Combat revanche. Mais ce dernier porte sur autre chose que le sport.

«Ce qui m’a séduit dans cette histoire, c’est le fait d’avoir une seconde chance», a dit Segal.

«En fait, il n’y a que neuf minutes qui portent sur la boxe. Le reste porte sur des relations et le fait de vieillir», a poursuivi Segal.

Stallone lui a emboîté le pas. «Tout le monde a connu la frustratio­n et ferait tout pour surmonter ce sentiment, a dit le vétéran de Hollywood. C’est ce que nous faisons.»

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada