Le Journal de Montreal - Weekend

Une équipe de rêve

NEW YORK | David O. Russell n’est pas la seule cause de ses succès. Pour mener ses films aux Oscars ( Le coup de grâce et Le bon côté des choses), il a pu compter sur une équipe du tonnerre.

- Bruce Kirkland Agence QMI

«Avec tous les acteurs qui défilent à l’écran, a dit Russell en parlant de la distributi­on du film Arnaque américaine, la collaborat­ion a été monstre.»

Russell était assis parmi une dizaine de personnes chargées de faire la promotion du film Arnaque américaine, vendredi dernier.

Ce film, dont l’action se déroule dans les années 1970 et qui s’appuie en partie sur un cas vécu, risque bien de sauter instantané­ment dans la course aux Oscars. Ce sera certaineme­nt un candidat de taille pour le titre de meilleur film. Certains acteurs devraient aussi se trouver en nomination. Et, Russell risque bien d’être en compétitio­n pour le prix du meilleur réalisateu­r. Qui plus est, le long-métrage vient d’obtenir sept nomination­s en vue des Golden Globes.

En conférence de presse, Russell prenait place entre Christian Bale et Bradley Cooper. Avec eux se trouvaient Jennifer Lawrence et Amy Adams. Tous ont déjà travaillé avec Russell, que ce soit dans Le coup de grâce ou dans Le bon côté des choses. Pour la comédie policière Arnaque américaine, ils sont de retour avec plein renfort, dont Robert De Niro et Jeremy Renner.

«Ce que David fait m’intéresse toujours», a dit Bale, qui vient de changer de créneau depuis Batman. «J’ai su dès le début que ce film serait fascinant et j’espère très fort qu’il sera mémorable. Il (David O. Russell) adapte sa méthode de travail à chaque acteur.»

IDÉES À PROFIT

Sans blague. Non seulement Russell encourage-t-il la collaborat­ion, mais il invite également les acteurs à lui faire part de leurs propres idées. Adams est ellemême responsabl­e d’un des moments forts du film. Le tout se passe lors d’une fête, alors que Lawrence (l’épouse de Bale) confronte la maîtresse de son mari, Amy Adams. Plutôt que de l’étouffer, Lawrence lui donne un baiser mouillé et bien alcoolisé… Lawrence sourit malicieuse­ment juste avant de perdre les pédales quelques instants plus tard.

«C’est à Jennifer que revient le mérite», a répliqué Adams, après qu’on lui eut accordé le crédit de la scène.

«J’ai eu une idée, mais c’est elle qui lui a donné l’impulsion, a-t-elle dit. La scène devenait émotive, et elle a changé d’humeur d’un coup. Son rire après le baiser, avouez que c’est génial?»

Russell permet à tous ces gros collaborat­eurs de mettre leurs idées à profit, même celles de Renner. Dans ce film, Renner joue un politicien véreux qui se fait embarquer dans une opération pour infiltrer la mafia du New Jersey, le tout orchestré par Cooper, qui joue Richie DiMaso, un agent du FBI. «C’est grâce à Jeremy Renner que “Delilah” se trouve dans le film», a dit Russell, en référence au tube de 1968 de Tom Jones. Renner et Bale ont créé une autre scène mémorable en hurlant cette chanson à la lune.

Russell n’hésite pas à donner un côté ludique au physique de ses personnage­s. «Ils sont le reflet de ce qu’ils sont à l’intérieur, a expliqué Russell. Bale est chauve avec quelques mèches lissées sur le crâne. Lawrence a les cheveux bouclés. Renner porte la frange à la Elvis. Cooper à des bouclettes frisées serrées, le rendant quasi méconnaiss­able.»

«Tous ces beaux et merveilleu­x attributs physiques sont l’oeuvre de David. C’est ainsi qu’il voyait Richie DiMaso, a précisé Cooper. Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que tout le monde a bien ri de collaborer de nouveau.»

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