Le Journal de Montreal - Weekend

Plein les yeux et les oreilles

Arnaque américaine

- Film de David O. Russell. Avec Christian Bale et Bradley Cooper. Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Lorsqu’on aborde les années 1970 au cinéma, ça donne lieu à des costumes colorés, des coiffures délirantes et une musique entraînant­e.

Mais l’esthétique et la musique ne sont pas les seuls attraits de cette comédie en forme de polar signée David O. Russell.

Arnaque américaine est l’histoire d’un arnaqueur, Irving Rosenfeld (Christian Bale), et de sa maîtresse, Sydney Prosser (Amy Adams). Le couple se spécialise dans les fraudes en tous genres et se fait recruté par Richie DiMaso (Bradley Cooper), un agent du FBI un peu trop zélé, qui veut mettre la main au collet de divers politicien­s corrompus, dont le maire Carmine Polito (Jeremy Renner). Ce jeu du chat et de la souris dans lequel tout le monde ment devient rapidement tendu, surtout quand Rosalyn Rosenfeld (Jennifer Lawrence), la femme d’Irving, s’en mêle. Comme dans Le coup de grâce, le point de départ est vrai. Le FBI a bel et bien engagé un arnaqueur pour mener une enquête. David O. Russell n’a, par contre, pas hésité une seule seconde à embellir et à tordre la réalité pour donner une substance unique à ses personnage­s. Outre la mise en scène, les décors et les costumes extrêmemen­t soignés, le jeu des acteurs est impression­nant. Christian Bale s’est complèteme­nt métamorpho­sé en paumé bedonnant et chauve, follement amoureux d’une menteuse de haute voltige. La menteuse en question, c’est Amy Adams. Un choix pas si surprenant quand on se souvient de ses rôles dans Le maître et Le coup de grâce. Au-delà de l’humour et d’une excellente trame sonore, les personnage­s ont tous assez de profondeur pour faire oublier les rebondisse­ments un peu trop invraisemb­lables du scénario. Arnaque américaine demeure un très bon film, à voir en cette période de courses aux Oscars fort achalandée.

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