Le Journal de Montreal - Weekend
FERRELL PREND TOUTE LA PLACE
Présentateur vedette 2 : La légende se poursuit
Film d’Adam McKay
Avec Will Ferrell, Christina Applegate et Paul Rudd.
TORONTO | Par la barbe de Zeus, Ron Burgundy – l’homme, le mythe, les cheveux – est de retour!
Contenez votre joie, Présentateur vedette 2: La légende se poursuit tombe dans le piège que Will Ferrell et le réalisateur Adam McKay avaient évité toutes ces années en défendant leur position sur les séquelles: elles sont confuses, plus artificielles et généralement moins drôles que l’original.
Certains moments sont très drôles – il est impossible de rester sérieux devant Ferrell dans son costume des années 1970, avec son «brushing» et sa magnifique moustache –, mais c’est le Nancy Grace du Rachel Maddow original.
Il a été impossible d’ignorer le retour du présentateur grâce à l’infatigable Will Ferrell apparaissant un peu partout sous les traits de son personnage: des publicités de voitures aux compétitions de curling, en passant par un réel bulletin d’information dans le Dakota du Nord.
IDÉES ABSURDES
C’est le problème avec Présentateur vedette 2, il a trop conscience de lui-même et ne célèbre pas le retour de l’équipe comme il se doit. Au lieu de cela, Ferrell, McKay et compagnie chargent leur fusil comique avec toutes les idées absurdes qu’ils peuvent trouver: l’équipe qui fume du crack à l’antenne, Ron qui devient (temporairement) aveugle et ouvre le feu sur le public.
Le film original avait ses défauts, mais il a fait du chemin depuis sa sortie en 2004 et il est devenu presque impossible de discuter de scotch, de lampes ou de décisions regrettables sans citer, par réflexe, certaines de ses meilleures répliques.
Bien que les deux heures de film sapent lentement la bonne volonté du public, la scène de compétition entre deux chaînes de nouvelles est tellement hilarante – Jim Carrey qui dirige une équipe canadienne de nouvelles – qu’elle vaut pratiquement le prix d’entrée.
Comme une bouteille de vin ou de Sex Panther, Présentateur vedette 2 s’améliorera peut-être avec l’âge, mais que cela serve de leçon à ceux d’entre nous qui réclament des suites aux films cultes: elles échouent 60% du temps.