Le Journal de Montreal - Weekend
Une délicieuse histoire vraie
Sauvons M. Banks
Quoi de mieux pour faire un film «Disney» que de fouiller dans les archives de la compagnie? C’est ainsi que Sauvons M. Banks, qui relate la manière dont a été fait le long métrage Mary Poppins, est bien plus touchant que n’importe quelle histoire inventée.
Isabelle Hontebeyrie Agence QMI
Mais qui est donc le fameux M. Banks du titre et quel rapport avec Mary Poppins, vous demandez-vous certainement. Le monsieur en question est le père froid et distant de la famille dans laquelle Mary Poppins arrive par miracle.
Ceci dit, Sauvons M. Banks débute en 1906, en Australie. Une fillette (Annie Rose Buckley) joue avec son père, Travers Robert Goff (Colin Farrell), homme adorable et doté d’une imagination sans bornes, mais alcoolique. On se retrouve, d’un saut dans le temps, dans le Londres de 1961. P.L. Travers (Emma Thompson au mieux de sa forme), l’auteure de Mary Poppins, n’a plus d’argent et risque de perdre sa maison si elle ne cède pas – après 20 ans de refus – à la demande de Walt Disney (Tom Hanks, brillant!) de lui octroyer les droits de ses ouvrages.
P.L. Travers ne veut, pour rien au monde, vendre ce personnage à qui elle voue un attachement total. Et surtout pas à Walt Disney, un homme d’affaires américain à la tête d’un empire un peu trop tapageur à son goût...
Arrivée à Los Angeles pour travailler pendant deux semaines à l’élaboration du scénario, P.L. Travers pose ses conditions d’entrée de jeu. Pas de chansons, pas de scènes d’animation. Respect total de son histoire et des personnages.
Avec une histoire construite comme un jeu de piste, les personnages principaux – incluant Walt Disney – se dévoilent peu à peu, tantôt avec humour, tantôt avec émotion, aussi contagieux l’un que l’autre.
En regardant ce film, on a l’impression de vivre un moment privilégié!