Le Journal de Montreal - Weekend

ASILAH, la cité blanche

ASILAH, Nord du Maroc (début décembre) | Dominant l’Atlantique, la cité, toute blanche, est enserrée par un rempart de pierre ocre que domine une tour, haute et massive, dotée d’échauguett­es.

- Paul Simier Collaborat­ion spéciale paul.simier@quebecorme­dia.com facebook.com/ paulsimier

Les remparts mêmes ne sont pas accessible­s, mais un bastion donnant sur l’océan permet d’apprécier la position exceptionn­elle de la cité et d’en découvrir l’alignement des façades.

Bien des visiteurs de passage sont tombés sous le charme de cette petite médina, à tel point qu’à présent plus de la moitié des maisons sont devenues la propriété d’étrangers et sont fermées en dehors de la saison estivale. Seules deux maisons d’hôtes à statut officiel permettent de loger à l’intérieur des remparts.

TRANQUILLI­TÉ

Autant dire que la médina est très tranquille en saison hivernale. Les heures sont rythmées, comme il se doit, par les appels à la prière lancés par le muezzin, et aussi au petit matin par l’arrivée des enfants.

La ville intra-muros abrite en effet deux écoles qui utilisent l’une des places comme cour de récréation. Dans ce coin de la médina, les murs sont recouverts d’oeuvres d’artistes venus participer à un symposium, car Asilah revendique son statut de cité artistique.

Quelques peintres y résident. D’autres y viennent lors des événements organisés, les uns par les autorités municipale­s, les autres par les membres d’une dynamique associatio­n touristiqu­e locale qui fait des pieds et des mains pour pouvoir à l’occasion disposer des superbes lieux patrimonia­ux que l’histoire a laissés à la cité en héritage. Parmi ceux-ci, il y a le superbe palais de Raissouni qui, restauré, est actuelleme­nt fermé, y compris aux visites.

Le port de pêche d’Asilah, assez modeste, se situe aux abords immédiats de l’une des portes de la ville close. On peut en découvrir l’activité, y compris celle du petit chantier naval (ici, on construit encore des barques de pêche en bois) en parcourant la jetée sur toute sa longueur. Des cafés sont adossés au rempart, que fréquenten­t essentiell­ement les pêcheurs.

La ville nouvelle, où se situent tous les services, s’est développée au-delà des remparts. Signe de l’internatio­nalisation de la petite cité, le libraire-marchand de journaux installé près de la porte de la Montagne, où figure encore l’emblème du royaume du Portugal, propose des quotidiens et des magazines dans toutes les langues.

Car Asilah est très fréquentée en saison de vacances. Un énorme complexe doté d’un golf et de terrains de tennis a vu le jour à la sortie de la ville. À quelques kilomètres vers le sud s’étend également la superbe plage de Las Cuevas que l’on décrit comme couverte de monde en saison estivale.

Malheureus­ement, malgré de tels atouts, les autorités ne semblent aucunement se soucier de la pollution omniprésen­te générée par le plastique qui s’étend sur des kilomètres jusqu’à la mer.

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3. La Dar Manara, une belle maison d’hôtes tenue par Ana, une sympathiqu­e Espagnole.
PHOTOS COURTOISIE, PAUL SIMIER 3 1. Asilah, la cité blanche, dans ses remparts portugais. 2. Youcha fait partie des artistes d’Asilah. 3. La Dar Manara, une belle maison d’hôtes tenue par Ana, une sympathiqu­e Espagnole.
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