Le Journal de Montreal - Weekend

Charles Lafortune redonne de la voix

Charles Lafortune entame avec enthousias­me et excitation cette nouvelle saison de La Voix, dans laquelle l’animateur mène la barque avec aplomb, rassure les coachs et soutient aussi les familles. Entrevue avec celui qui se considère comme le cinquième coa

- Sandra Godin Agence QMI

Satisfait des nombreux talents de la nouvelle mouture, Charles Lafortune est fébrile quand il parle de la toute première émission de la seconde saison de La Voix, qui sera diffusée le 19 janvier.

Il souhaite même une grosse tempête de neige cette journée-là, question que tout le Québec soit devant le petit écran.

«Dès les premières minutes, quand les quatre coachs interprète­nt le nouvel hymne de La Voix, vous allez voir comment ils se comportent entre eux, leurs regards et la chimie. C’est ça qui donne le ton à la saison au complet.»

«La sauce a pogné tout de suite», dit-il, entre Louis-Jean Cormier, Isabelle Boulay, Éric Lapointe et Marc Dupré. «Au début, on voyait ça comme un party avec des gens qui se connaissen­t, mais que tu n’es pas certain s’ils sont super amis et si ça va lever. Finalement, on dirait les Fantastic Four!»

Récemment, on apprenait qu’Éric Lapointe retournait en maison de thérapie. À ce sujet, il répond que le chanteur «a ses démons, mais il est de party et c’est vraiment un bon gars. Il fait vraiment attention à lui, et c’est pour ça qu’il est allé s’enfermer, pour être en forme. Vous allez voir le Éric taquin, le petit sourire en coin, celui qu’on ne voit pas nécessaire­ment quand il chante, où il est plus intense.»

LA VOIX, C’EST COMME LE CH

La Voix, ça se regarde à la télévision, mais ça se discute autant sur les réseaux sociaux, «qui ne sont pas tendres», constate Charles Lafortune.

«Il faut que les coachs soient faits fort, a-til expliqué. C’est sportif, La Voix. Comme à un match du Canadien de Montréal, les réseaux sociaux deviennent une ligne ouverte. Mais s’il n’y avait pas de controvers­e et que tout le monde était d’accord, ce serait un mauvais show. Nous, on veut que ça suscite les passions.»

«Et quand les coachs ont un moment d’émotion, précise l’animateur, ce n’est pas pour les “Kodaks”. Ils sont intelligen­ts et sincères.»

«JE SUIS PRIVILÉGIÉ»

Ce n’est pas parce qu’il n’a pas à choisir les candidats et à bâtir une équipe que son rôle n’est pas exigeant. De plus, Charles Lafortune a choisi d’assister aux auditions en tant qu’auditeur libre, sans toutefois donner son opinion, laissant Stéphane Laporte et Esther Teman décider du contenu.

«J’ai fait les entrevues avec les familles et, pour chaque candidat, il y a un dossier de recherche de 10 pages. Donc, j’ai dû lire 880 pages avant de les rencontrer. Je les connais bien. Ç’a pris quatre jours juste pour tourner les entrevues, à raison de 12 heures de tournage, sans arrêt.»

Mais tout ce travail s’exécute dans le pur plaisir. «Je suis comme un enfant dans un plat de bonbons. J’ai eu la chance de faire beaucoup de plateaux, des directs, des galas Artis, de l’improvisat­ion; j’ai vraiment une carrière qui me ressemble. La Voix est aussi la somme de tout ça. Je sais combien je suis privilégié de faire ce show-là. Il y a beaucoup de mes amis animateurs qui voudraient être dans mes souliers.»

Même si Charles Lafortune se tient droit, est convaincan­t et solide, il est toujours nerveux et ne tient rien pour acquis. «Mais c’est extraordin­aire de faire quelque chose que les gens aiment autant.» La Voix débute le dimanche 19 janvier, à 19 h 30, à TVA.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada