Le Journal de Montreal - Weekend
Dans les coulisses de La Voix
Visiter les coulisses d’une émission comme La Voix, c’est particulier. Dès notre arrivée aux studios Mel’s, on nous tend un document : une entente de confidentialité plutôt stricte qu’on doit signer avant même d’enlever manteau, tuque et mitaines. Puisqu’
Notre photographe doit aussi faire très attention. Aucune image pouvant révéler certains rebondissements ne doit paraître dans les pages du Journal. On peut photographier les coachs, mais seulement s’ils sont seuls, loin de leurs recrues. Et Julie Snyder qu’on aperçoit au loin entre deux cadres de portes, peut-on en glisser un mot? Bien sûr. Aux dernières nouvelles, la présidente de Productions J n’avait pas tenté sa chance aux auditions.
Après avoir arpenté la cafétéria du personnel, discuté brièvement avec quelques techniciens et croisé Charles Lafortune, nous parvenons finalement au studio principal, où prennent place les fameux fauteuils rouges. Vides pour le moment, ces chaises pivotantes sont installées devant une scène aux allures de ring de boxe.
Nous entrons discrètement dans la salle où Marc Dupré donne ses dernières recommandations aux chanteuses qui lutteront bientôt pour son approbation. Marie-Mai, Ariane Moffatt et Jean-Pierre Ferland ayant quitté leur poste après une saison, Marc Dupré porte fièrement le titre de vétéran. «Je suis tellement dedans! Je suis dans ma bulle!» lance le chanteur.
Malgré toute son expérience, Marc Dupré semble soucieux à quelques heures des duels. «On devra faire des choix, dire au revoir à certains candidats. C’est déchirant. C’est tough, tough, mais c’est la game. game. On veut que tout le monde soit heureux... » Au moment où Marc Dupré s’apprête à retourner en coulisse, Louis-Jean Cormier apparaît sous les projecteurs avec ses nouvelles recrues pour une répétition générale d’environ 30 minutes sous l’oeil averti du chorégraphe Steve Bolton.
«Je guide les candidats, nous explique Bolton. Certains d’entre eux ont besoin de plus de conseils étant donné qu’ils n’ont jamais fait de scène. Durant les duels, les participants doivent trouver un équilibre entre affronter leur adversaire et chanter pour les spectateurs.»
UNE GROSSE MACHINE
Une machine bien huilée, La Voix? «Certainement! répond Josée Desrosiers, productrice déléguée du rendez-vous. C’est un très, très gros show. L’an dernier, on découvrait beaucoup de choses. Cette année, on sait plus où aller. On connaît la marche à suivre. Mais ça demeure un très, très gros show. »
Selon Josée Desrosiers, la nouvelle cuvée de candidats est tout aussi talentueuse que celle menée par Valérie Carpentier, Charlotte Cardin-Goyer et Jérôme Couture au printemps dernier. Quant aux
coachs, la magie devrait encore une fois opérer. Bien qu’ils soient très différents les uns des autres, Marc Dupré, LouisJean Cormier, Éric Lapointe et Isabelle Boulay forment un panel du tonnerre», d’après la productrice.
« DES CONDITIONS OPTIMALES »
Parlant des coachs, leurs loges sont situées au deuxième étage des studios, non loin du repaire des coiffeurs et maquilleurs. Seule représentante féminine du groupe, Isabelle Boulay est en pleine séance de brushing au moment de notre arrivée. Après 20 ans de carrière, l’interprète semble sincèrement excitée de montrer aux téléspectateurs une nouvelle facette de sa personnalité. « La
Voix, c’est une émission qui fait ressortir des parties de nous-mêmes qu’on montre rarement en public, souligne-telle. Les gens vont découvrir mon esprit compétitif.»
La Gaspésienne d’origine voue non seulement un «immense respect» aux autres
coachs, elle vante aussi les mérites de Stéphane Laporte («On est super bien dirigé… On évolue dans des conditions optimales avec un “O” majuscule») et Charles Lafortune.
«Charles nous encourage beaucoup, ditelle. Grâce à lui, je me sens en confiance.»