Le Journal de Montreal - Weekend
» glamour GUYLAINE TREMBLAY
«J’espère qu’on n’aura jamais besoin de payer pour faire porter nos robes. Nous sommes de petites maisons qui ont très peu de moyens», a fait valoir le designer Xavier Laruelle, qui a habillé l’animatrice Pénélope McQuade au dernier gala Jutra.
«On est au Québec, on paye les robes. Les artistes avec qui je travaille les achètent toujours. Il faut bien que tout le monde vive», souligne la styliste Ariane Simard, qui travaille avec Véronique Cloutier, Louis Morissette, Marie-Ève Janvier, JeanFrançois Breau, et qui a collaboré avec Pascale Nadeau pour le gala Artis.
Souvent, les designers et les compagnies de vêtements, comme BCBG Max Azria et Ève Gravel, regardent la liste des nommées dans les différents galas, et sollicitent ceux et celles dont l’image s’aligne avec la leur.
«Quand c’est quelqu’un qui est en nomination, souvent, on va faire des robes sur mesure», a indiqué la designer Mélissa Nepton, la créatrice der- rière la robe rouge d’Anouk Meunier sur le tapis rouge du gala Artis.
«Ça commence à être glamour ici, précise Ariane Simard. Il y a quelques années, c’était assez “macramé” merci. On dirait que, là, il y a un regain. Peut-être que les artistes font plus attention et qu’ils prennent conscience que c’est important.»
Maripier Morin, une habituée des tapis rouges qui a son propre styliste depuis 10 ans, Patrick Vimbor (aussi le styliste de Marie-Mai), explique comment ça fonctionne pour elle.
«Pour les événements mondains, on aime beaucoup mélanger, a-t-elle confié. Assez souvent dans le passé, je pouvais avoir une robe à 2500 $ avec une paire de souliers à 80 $. Je pouvais porter un bustier Burberry avec une jupe à 20 $. On mélange souvent le très luxueux avec le très cheap, mais quand c’est bien fait, ça ne paraît pas.»