Le Journal de Montreal - Weekend

CHASSÉS CROISÉS AMOUREUX

∫ L’art de la fugue ∂∂ Σ∂∂∂ Tout débute avec Antoine (Laurent Lafitte), en couple avec Adar (Bruno Putzulu). Tout pourrait bien aller, mais le presque quadragéna­ire rêve d’Alexis, son ex.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI Avec Laurent Lafitte, Bruno Putzulu, Agnès Jaoui et Benjamin Biolay.

Les deux frères d’Antoine ne sont pas épargnés par les malheurs amoureux. L’aîné, Gérard (Benjamin Biolay), ne parvient décidément pas à se remettre de sa séparation d’avec sa femme (Judith El Zein) et broie du noir. Quant au benjamin, Louis (Nicolas Bedos), il tombe raide amoureux de Mathilde (Irène Jacob), avec qui il a une liaison, tout en se fiançant à Julie (Élodie Frégé) pour ne pas décevoir ses parents (Guy Marchand et Marie-Christine Barrault). Au milieu de toute cette cacophonie sentimenta­le, Ariel (Agnès Jaoui), la meilleure amie d’Antoine, vient changer les choses.

Adapté très librement par Brice Cauvin ( De particulie­r à particulie­r) du roman éponyme de Stephen McCauley, le long métrage est l’une de ces comédies dramatique­s françaises qui ne sont pas sans rappeler, dans ses dialogues décalés, un certain nombre d’oeuvres de Woody Allen. Lors de son passage à Montréal la semaine dernière, le réalisateu­r disait que ce qui l’avait intéressé dans cette adaptation – qu’il cosigne avec Agnès Jaoui – était les personnage­s.

«J'aime quand les personnage­s sont un peu comme des miroirs de nousmêmes et qu'ils nous font rire de nous-mêmes. Je trouvais qu'ils me racontaien­t beaucoup de choses sur moi, sur le monde dans lequel on vit aujourd'hui, sur les relations amoureuses».

TOURNE EN ROND

De fait, les interrogat­ions des personnage­s non seulement sonnent justes, mais peuvent rappeler certains doutes que nous avons tous éprouvés un jour ou l’autre (la lassitude d’Antoine après 10 ans de relation, le coup de coeur / coup de tête de Louis, les réflexions de la mère).

Ces bons points n’empêchent malheureus­ement pas L’art de la fugue de tourner en rond. On passe une bonne partie du visionneme­nt du long-métrage de 100 minutes à se demander où Brice Cauvin veut en venir. Si les prestation­s des comédiens sont convaincan­tes, les moments comiques les bienvenus (ne manquez pas la scène du restaurant italien et du pesto) et l’ensemble bien agencé, on ressort du film sans trop savoir pourquoi il fallait le voir.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada