Le Journal de Montreal - Weekend
5 GROUPES D’ICI A DECOUVRIR
1 CHERRY CHERIE
Groupe le plus léger du lot, Cherry Chérie ne se prend vraiment pas au sérieux. Voilà qui est de bon augure avec la période estivale qui s’en vient. La formation qui a participé aux Francouvertes cette année décrit sa musique comme étant «rétro-trash-bon-bon». Même si son premier album,
J’entends la bête, comprend certains morceaux plus faibles ( Aussitôt dit aussitôt fait), il pourrait intéresser les personnes nostalgiques de la période «sixties».
Le groupe s’est retrouvé en demi-finale du Festival international de la chanson de Granby en 2014. Il a aussi gagné le prix Coup de coeur du Festival Diapason en 2013.
Petit fait insolite, le bassiste du groupe, Gabriel L’Heureux, est le fils de Jacques L’Heureux, alias Passe-Montagne. Le comédien a d’ailleurs été aperçu aux concerts du groupe dans les derniers mois.
2 CORRIDOR
Le premier album de cette formation, Le voyage éternel, porte bien son nom, car les musiciens nous emmènent dans un joli voyage musical exploratoire.
Réalisé par Emmanuel Éthier (musicien pour Coeur de pirate et Jimmy Hunt), l’album a été matricé au Breakglass Studios, cofondés par Jace Lasek, des Besnard Lakes. On peut d’ailleurs trouver quelques ressemblances entre Corridor et les Besnard Lakes.
Décrivant leur musique comme étant des ondes psychédéliques et des perfor--
mances hallucinogènes, les musiciens sont à leur meilleur lorsqu’ils se lancent dans de grandes envolées instrumentales, comme sur l’excellente Mi-homme,
mi-fusée.
Même s’il chante en français, le groupe pourrait très bien connaître un joli succès du côté de nos voisins du Sud, car les voix de Dominic Berthiaume et Jonathan Robert sont très souvent en arrière-plan, un peu à l’image de ce que faisait Malajube.
3 HEAT
Sans contredit le groupe qui, des cinq, a le plus grand potentiel pour percer à l’étranger, Heat a déjà fait parler de lui dans plusieurs médias internationaux dont The Guardian, NME, Q Magazine et Noisey.
Et pourtant, la formation n’a même pas un véritable album complet sur le marché! Heat a récemment lancé l’excellent mini-album Rooms.
En écoutant les compositions de Heat, on trouve d’abord des ressemblances avec la façon de chanter de Bob Dylan, sur la pièce d’ouverture This Life. Puis la pièce suivante, Rooms, nous rappelle Velvet Underground. Et dès le début de la troisième chanson, All I Wanna Do, on se retrouve dans l’univers rock très particulier des Strokes.
Bref, les influences de Heat sont marquées et on verra si le groupe peut trouver sa propre identité lorsqu’il lancera son très attendu premier album. Mais le potentiel de la formation montréalaise, qui a tourné ce mois-ci au Royaume-Uni, est immense.
Plusieurs jeunes formations sortent souvent des albums qui passent malheureusement sous le radar. Avec le printemps bien entamé, Le Journal vous propose cinq groupes québécois qui viennent tout juste de lancer, ou qui lanceront prochainement, un premier album. Franco, anglo, rock, électro, sixties. Il y en a pour tous les goûts.
4 HOLOGRAMME
Impossible de ne pas penser à Misteur Valaire lorsqu’on écoute le premier effort homonyme de la formation électro-rock Hologramme.
Sur les excellentes Nylon et Upright, on ressent l’influence de MV avec son mélange d’échantillonnage de voix, de musique électronique et d’instruments à vent.
«Nulle n’est notre intention de détrôner Misteur Valaire. En toute humilité, on serait bien fiers d’en faire la première partie», ont d’ailleurs récemment écrit les membres du groupe sur leur page Facebook.
Cela dit, ce premier disque très énergique arrive à point nommé avec la belle température qui s’installera pour les prochaines semaines. Un album qui donne le goût de danser ou qui s’écoutera très bien lors d’une balade ensoleillée en voiture.
5 THE VASTS
Formation qui tourne autour du compositeur, chanteur et guitariste Nicolas Carette, The Vasts lance son premier album, Tearing Us
Apart, qui est empreint d’une ambiance atmosphérique qu’apprécieront sûrement les amateurs de Patrick Watson et The Franklin Electric.
Tirant dans plusieurs directions, le groupe puise dans différentes sonorités, empruntant parfois des rythmes trip hop, country, indie ou folk.
À la réalisation de l’album, on retrouve Serge Nakauchi Pelletier, connu pour son travail avec Pawa Up First et Beast. L’album a aussi été mixé par Mathieu Parisien (Karkwa, Patrick Watson).