Le Journal de Montreal - Weekend

HOMMAGE RATÉ À CHARLIE CHAPLIN

La rançon de la gloire

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Film de Xavier Beauvois. Avec Roschdy Zem,Benoit Poelvoorde, Séli Gmach et Nadine Labaki.

L’idée de base est pourtant très bonne. Mais l’exécution et les sousintrig­ues plombent La rançon de la gloire.

Le réalisateu­r Xavier Beauvois (l’excellent Des hommes et des dieux) a également coécrit ce long métrage avec Étienne Comar, film qui se veut une comédie dramatique.

Ça commence en 1977, à Vevey, une petite bourgade située en Suisse, sur les bords du lac Léman. Osman (Roschdy Zem) vient chercher son copain Eddy (Benoit Poelvoorde) qui sort de prison et l’accueille chez lui en échange d’un service. Eddy surveille Samira (Séli Gmach) pendant que Noor (Nadine Labaki), la femme d’Osman se fait soigner la hanche à l’hôpital. Employé municipal, Osman ne roule pas sur l’or. Aussi, quand il a besoin d’argent, Eddy imagine le coup du siècle. Charlie Chaplin, qui habite tout près, vient de mourir et Eddy a alors l’idée d’enlever le cadavre de l’artiste et de demander une rançon à la famille. «On va demander de l’argent à un ami. […] Chaplin, c’était l’ami des sans-logis, des migrants, des pauvres. Et nous, on est les trois», de dire Eddy. Devant les objections d’Osman, il répond: «On ne touche pas le corps, on touche ce qui l’entoure. On le déplace, c’est tout. Ce n’est pas un enlèvement, c’est un prêt. C’est un emprunt. C’est comme une consigne».

Voilà pour le côté loufoque de ce La rançon de la gloire, qui s’essouffle rapidement. Même une incursion dans le cirque (où l’on voit Chiara Mastroiann­i) ou le procès des deux compères ne parvient pas à faire lever cette production boiteuse, à la musique symphoniqu­e qui enterre les dialogues.

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