Le Journal de Montreal - Weekend

UN SUCCÈS D’ÉQUIPE

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

Révélée en 1993 avec le simple Mr. Jones, la formation Counting Crows fêtera l’an prochain son 25e anniversai­re d’existence. Une longévité qui s’explique par un certain nombre de décisions que le groupe de San Francisco a prises en début de carrière.

Le septuor, qui a vendu plus de 20 millions d’albums en carrière, compte un alignement relativeme­nt stable avec Adam Duritz (voix et piano), David Bryson (guitares) et Charlie Gillingham (claviers), qui comptent plus de 20 années de service.

Les guitariste­s David Immerglück et Dan Vickrey sont là depuis 1994 et 1999 et le bassiste Milard Powers et le batteur Jim Bogios font partie de la formation depuis le début des années 2000.

«Ce groupe est, pour nous, la réalisatio­n d’un rêve. C’est la carrière qu’on a embrassée et qu’on a longtemps souhaitée. Nous nous sommes battus et on a mis les efforts pour réussir. Je n’ai jamais été intéressé, par exemple, à faire une carrière en solo», a expliqué Adam Duritz, lors d’un entretien.

Le chanteur de 50 ans raconte que le groupe a pris la décision, dès ses débuts, de mettre en place un partage égal des revenus. Ce qui, dans la réalité, n’est pas toujours le cas. «Il était important de faire partie d’un groupe et d’une unité. C’est d’abord et avant tout une affaire d’équipe», a-t-il précisé.

ABSENCE

Les membres de Counting Crows ont aussi pris la décision de modifier la liste des pièces qui seront interprété­es pendant chaque spectacle.

«Il faut, pour que le groupe soit efficace, que les musiciens aient envie de jouer et qu’ils aient du plaisir. C’est aussi une façon pour nous de ne pas être sur le pilote automatiqu­e et de garder les choses excitantes sur scène», a-t-il fait remarquer. Connu pour son immense succès, Mr.

Jones, le groupe Counting Crows a été très peu présent au Québec au cours des 15 dernières années. La formation, qui était de passage hier au Métropolis de Montréal, n’avait pas joué au Québec depuis une visite à l’été 2000 au Centre Molson. Quant à la Vieille Capitale, son passage lundi soir sera le premier depuis novembre 1996.

«Ce n’est pas de notre faute. Nous, nous sommes intéressés en tant que groupe à donner des concerts. Et pour que cela fonctionne, ça prend un ou des promoteurs qui pensent à nous. On va où nous sommes invités», a-t-il fait savoir.

En 2009, Counting Crows a mis un terme à son associatio­n avec la compagnie de disques Geffen pour devenir indépendan­t.

«On avait négocié ce contrat afin d’avoir une indépendan­ce de création, mais les choses ont changé. Certains décideurs n’étaient plus là et ceux qui étaient en place n’étaient pas satisfaits de notre façon de travailler. Ça devenait compliqué.»

Le groupe enregistre maintenant ses albums en toute liberté, pour ensuite négocier une entente de distributi­on.

Ce qu’il a réussi avec Capitol Records pour son dernier disque Somewhere Under

Wonderland.

PAS ASSEZ D’ALBUMS VENDUS

Sur la route depuis un an, Counting Crows tourne énormément. Un aspect nécessaire en raison des ventes de disques qui ne sont plus ce qu’elles étaient.

Après cette tournée canadienne qui prendra fin le 23 mai à Terre-Neuve, le groupe prendra quelques jours de congé et s’envolera pour l’Europe pour une série de spectacles en juin et en juillet, pour ensuite sillonner à nouveau les routes des États-Unis en août, septembre et octobre.

«J’aimerais bien, parfois, être à la maison, mais tourner, c’est la nature de ce travail. Et c’est ce qu’il faut faire pour réussir. On ne plus plus gagner notre vie juste avec les ventes d’albums», a-t-il conclu.

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