Le Journal de Montreal - Weekend

UN DÉFI

- Élizabeth Ménard Le Journal de Montréal

Après une longue tournée en Amérique du Nord, les chevaux d’Odysseo rentrent au bercail, le temps de quelques spectacles. «On est rendu avec 70 chevaux. Il n’y a personne qui voyage avec autant de chevaux», mentionne le président fondateur de Cavalia, Normand Latourelle. Coup d’oeil sur la folle aventure d’Odysseo.

Avant la création de Cavalia en 2003, aucun spectacle du genre n’existait. Normand Latourelle a imaginé un concept sans précédent et le succès a été au rendez-vous. L’histoire est belle, mais elle l’est encore plus quand on prend la mesure du défi technique que représente un spectacle où les vedettes sont des chevaux.

« Odysseo, c’est la plus grande tournée au monde d’un point de vue production et logistique. Si on compare aux grands spectacles rock, par exemple U2, eux voyageaien­t avec environ 60 semi-remorques. Alors que nous, on voyage avec tout près de 120 semi-remorques. C’est le double», fait-il valoir.

Pour être plus efficace, la compagnie s’est dotée de deux chapiteaux identiques. Donc, pendant qu’un chapiteau est en train d’être démonté dans une ville, l’autre est en train d’être monté dans la ville suivante. «Seulement pour le transport du chapiteau, ça nous prend près d’une vingtaine de semi-remorques. Il couvre la totalité d’un terrain de football», dit-il.

TRANSPORT

Présenté à Montréal en 2011, Odysseo a fait le tour des États-Unis au cours des quatre dernières années. Il sera de retour à Montréal le 17 juin, après un arrêt à Toronto.

«Il n’y a personne qui voyage avec autant de chevaux, mentionne le président fondateur. De temps en temps, les chevaux prennent l’avion pour faire des grandes distances donc on noli- se un Boeing 747. Cette fois-ci, ils vont arriver de Toronto, donc ils vont prendre la route.»

Pour ce faire, Cavalia doit noliser toutes les semi-remorques de transport de chevaux de l’est du Canada.

«On n’est pas propriétai­res de nos remorques donc, chaque fois qu’on se déplace, on est obligés de trouver beaucoup de camions de transport de chevaux. Et comme on les déplace dans des conditions assez confortabl­es, on est obligés de rapatrier l’ensemble des camions qui existent dans l’est du Canada», explique-t-il.

DES VACANCES

Entre chaque ville, les chevaux ont droit à 10 jours de vacances.

«Ça leur fait beaucoup de bien. Ce n’est pas qu’ils travaillen­t très fort. On s’est organisé pour permettre aux chevaux de s’amuser, de ne pas sentir qu’ils ont la pression du travail, c’est plus une place où s’amuser. Mais, malgré ça, ils aiment bien aller brouter, manger de l’herbe. Donc, entre chaque ville, on les amène manger de l’herbe et c’est comme des vacances», raconte Normand Latourelle en éclatant de rire.

«Je compare souvent les chevaux à des enfants d’environ trois ans. Un moment donné, ils disent: c’est bien le fun le carré de sable, mais est-ce qu’on peut faire autre chose? Ils deviennent un peu lassés de répéter toujours les mêmes choses. Donc quand ils reviennent de vacances, ils sont plus en forme, plus motivés», explique-t-il.

Avant d’arriver à Montréal, ils feront donc un arrêt à la ferme Cavalia, située à Sutton, où ils pourront courir et brouter. Odysseo sera présenté à Montréal du 17 juin au 5 juillet. Plus d’infos: Cavalia.net.

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