Le Journal de Montreal - Weekend
Le spectacle
C’est l’histoire de l’humain et du cheval qui partent à la conquête des plus beaux paysages de la planète. Assis sous un chapiteau, le spectateur est entraîné partout à travers le monde. L’illusion est possible grâce à un équipement à la fine pointe de la technologie.
La scène est grande comme une patinoire et demie de hockey. Elle est surplombée d’une véritable montagne de terre de 13 mètres de haut. À l’arrière, on voit un écran géant qui mesure trois fois la grandeur des plus grands écrans de cinéma de Montréal. Un carrousel de 18 tonnes descend du haut du chapiteau pour se poser sur scène et 300 000 litres d’eau sont déversés.
Odysseo est le plus grand spectacle de tournée du monde, d’après le président fondateur de Cavalia, Normand Latourelle.
«Mais ce qui est extraordinaire, c’est que malgré le gigantisme, le spectacle reste très intime, fait-il valoir. On sent beaucoup la relation entre les artistes et les chevaux. II y a des moments drôles et d’autres qui sont extrêmement touchants.»
PROJECTIONS
L’écran géant sert à projeter des images de paysages. «J’ai voulu recréer la nature sur scène. Une partie des projections est aussi sur la montagne. À un certain moment, on a l’illusion d’être sur place dans un canyon, dans un désert ou dans une forêt et on a l’impression que les chevaux et les humains voyagent réellement dans ces paysages», dit-il.
Pour ce faire, le spectacle a recours à un écran qui mesure trois fois les plus grands écrans de cinéma de Montréal. «On y projette des images qui ont une très grande définition. Elles ont d’abord été peintes à la main puis ont été transférées dans un ordinateur pour arriver à augmenter le nombre de pixels et donner cet aspect de très haute définition. C’est presque du trois dimensions, dit-il. C’est une technologie qui n’existe nulle part ailleurs. On a développé notre façon de faire.»
Mais, la beauté du spectacle, selon lui, c’est la relation entre l’humain et le cheval.
«La moitié du temps, les chevaux sont en liberté sur scène, ils ne sont pas contrôlés. Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, mais ils travaillent en complicité avec les artistes. À un certain moment, il y a 32 chevaux en liberté sur scène qui font une chorégraphie», raconte Normand Latourelle.
Il affirme d’ailleurs qu’Odysseo va encore plus loin que Cavalia, le premier spectacle de la troupe.
«C’est un vrai divertissement où il y a beaucoup de variétés et de disciplines artistiques.
C’est une formule qui mélange les genres, c’està-dire que tu retrouves beaucoup d’acrobaties et des effets spéciaux très spectaculaires, toujours intégrés au monde équestre», explique-t-il.
Cavalia est présentement en tournée en Chine, où le spectacle remporte un réel succès. «À Hong Kong, on va dépasser les 100 000 spectateurs», mentionne Normand Latourelle.
Aucune date n’a encore été annoncée pour Odysseo après Montréal mais, logiquement, le spectacle devrait prendre la route de l’Europe.