Le Journal de Montreal - Weekend

L’ex-académicie­nne

Révélée lors de son passage à en 2005, Stéphanie Bédard n’avait étrangemen­t toujours pas lancé d’album. L’attente aura été longue, mais elle est terminée. La jeune femme originaire de Drummondvi­lle a lancé, il y a quelques jours, une première collection d

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

Stéphanie Bédard s’attendait toutefois à réaliser ce rêve de petite fille dans les mois suivant son passage à Star Académie.

Il y a eu quelques opportunit­és, mais rien ne s’est concrétisé au cours des années qui ont suivi.

La chanteuse mentionne que le désir était présent, mais qu’elle n’était peut-être pas prête pour cette étape.

«J’étais en début de vingtaine et on dirait que je ne savais pas trop ce que j’avais envie de dire. J’ai toujours chanté un peu de tout et je ne savais pas trop quel style musical prendre. C’était un peu flou et je ne voulais pas, non plus, me confiner à un seul style», at-elle indiqué, lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Les choses se sont mises à bouger pour celle qui a fait partie de la distributi­on de NotreDame de Paris pour l’Asie, lorsqu’elle a signé avec la boîte Entourage, après son passage à The Voice en France.

Stéphanie Bédard aurait pu trouver cette attente interminab­le, mais elle avait le «feeling», lorsqu’elle était plus jeune, qu’elle ne sortirait pas un album avant d’atteindre les 30 ans.

«J’estimais, dans mon corps de jeune fille, faisant référence à la chanson des Trois Accords, que j’étais plus pour savoir, à ce moment, vers où je m’en allais, que j’étais pour plus me connaître, avoir plus de vécu, avoir plus de choses à dire et c’est un peu ce qui s’est passé. J’ai aussi beaucoup appris à travers les différents projets qui m’ont occupée», a-t-elle expliqué.

TROUVER SON SON

Stéphanie Bédard est satisfaite des 11 pièces que l’on retrouve sur Minuit debout. «Je voulais, dans un premier temps, trouver des pièces que j’étais pour être à l’aise de chanter et que j’étais pour être capable de porter longtemps. Mon désir était de trouver un son que j’allais aimer, qui était pour me faire “triper”, dont j’allais être fière et que j’étais pour assumer totalement. Je ne voulais pas être coincée dans la frénésie entourant le lancement d’un premier album et me dire, plus tard, que j’aurais peut-être fait les choses d’une autre façon», a-t-elle laissé tomber.

Jamais on aura ma peau, une chanson écrite par Alexandre Désilets et Marc Déry, a été le point de départ de Minuit debout.

«J’avais reçu beaucoup de chansons au fil du temps, mais elles étaient beaucoup trop portées sur des envolées vocales à la Céline Dion. Je ne sais pas trop pourquoi on m’a collé ce genre d’étiquette. Oui, je suis capable de faire ça, mais je ne m’amuse pas dans ce genre de chansons. J’ai réalisé, lorsque j’ai entendu cette pièce d’Alexandre Désilets et de Marc Déry, il y a environ un an et demi, que ce que je cherchais existait. Le réalisateu­r Michel Dagenais a écrit plusieurs chansons, j’ai communiqué avec des auteurs qui m’intéressai­ent et c’est comme ça que la constructi­on de l’album s’est faite. J’ai choisi d’y aller avec mes coups de coeur», a-t-elle mentionné.

RELATIONS HUMAINES

Minuit debout aborde la liberté, les relations humaines et amoureuses, la séduction et le désir, à travers des sonorités pop-rock et avec beaucoup d’électricit­é.

«Je suis une tripeuse de guitare et il y en a beaucoup sur ce disque. C’est très “guitareux”, c’est rock et c’est quand même très accessible», a fait remarquer celle qui a l’intention de se mettre à la guitare.

Stéphanie Bédard participer­a, cet été, à des festivals pour ensuite entreprend­re, à l’automne, sa première tournée. Minuit debout est offert en magasin et sur iTunes depuis mardi. Stéphanie Bédard se produira le 6 novembre au National à Montréal et le 3 décembre au Centre d’art La Chapelle à Québec. Les autres dates de la tournée Minuit debout seront dévoilées au cours des prochains mois.

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