Le Journal de Montreal - Weekend

Ben Stiller, maître de l’humour

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Sa carrière au cinéma a connu plus de bas que de hauts. Et pourtant, l’étoile de Ben Stiller reste bien accrochée. Il tire sa respectabi­lité de quelques films d’auteur dans lesquels il s’investit avec une énergie folle. C’est le cas dans Pendant qu’on est jeunes, une comédie de son ami Noah Baumbach, qui sort cette semaine. Quels autres films donnent une bonne image de ce maître de l’humour, tombé dans la marmite étant petit? Cinq suggestion­s…

(4) AMOURS, FLIRT ET CALAMITÉS

Cette comédie du réalisateu­r d’Arnaque américaine, David O. Russell, marque le premier vrai coup d’éclat de Stiller. Il y joue un entomologi­ste qui, accompagné d’une psychologu­e et de son épouse, parcourt les États-Unis afin de retrouver ses parents biologique­s. Cette prémisse débouche sur un road-movie loufoque, portant sur le conflit des génération­s et les clivages sociaux et géographiq­ues.

(4) LA BELLE-FAMILLE

Un des plus grands triomphes populaires de Stiller, cette comédie de Jay Roach (la série Austin Powers) a donné lieu à des suites nettement inférieure­s. D’où l’importance de revenir à l’originale, dans laquelle l’humoriste campe un infirmier sensible, éprouvé par son beau-père (Robert De Niro), militaire à la retraite, qui le juge indigne d’épouser sa fille. Gags et quiproquos s’enchaînent en grande quantité et avec beaucoup d’efficacité dans cette production où les deux vedettes se livrent un duel désopilant.

(4) LA FAMILLE TENENBAUM

Autre histoire de famille, celle-ci encore plus fantaisist­e puisqu’elle est née dans l’esprit tordu de Wes Anderson ( Grand Buda- pest Hotel). L’immense Gene Hackman y joue un père excentriqu­e qui prétend être mourant afin de se rapprocher de sa femme (Anjelica Huston) et de ses trois enfants qui l’ont renié (Stiller, Owen Wilson et Gwyneth Paltrow). Présentés comme les chapitres d’un livre imaginaire raconté par un narrateur hors champ, les différents tableaux du film s’enchaînent à un rythme agréableme­nt primesauti­er, dans un équilibre parfait entre tragédie et bouffonner­ie.

(3) GREENBERG

Un quadragéna­ire new-yorkais dépressif (Stiller), venu à Los Angeles garder la maison de son frère, entame une liaison tourmentée avec l’assistante domestique de ce dernier (Greta Gerwig), une jeune aspirante chanteuse qui lui témoigne intérêt et compassion. Cette chronique douce-amère sur les rapports complexes entre deux êtres un peu largués possède de grandes qualités d’écriture et abonde en observatio­ns pleines d’acuité servies avec verve et intelligen­ce. La réalisatio­n de Noah Baumbach est attentive et mesurée, tandis que l’interpréta­tion est tout bonnement jouissive.

(4) MARIE A UN JE-NE-SAIS-QUOI

Cette comédie folle et au mauvais goût calculé des frères Farrelly a fait école et inspiré bon nombre de films du genre, mais aucun ne l’a égalé. Ben Stiller campe un détective privé minable qui, chargé de retrouver l’amour de jeunesse d’un client (Cameron Diaz), en tombe amoureux et entreprend de la séduire. Le scénario foisonne de développem­ents secondaire­s extravagan­ts, tout en jouant à fond la carte de la dérision. Diaz est parfaite dans le rôle de cette femme de rêve qui séduit et obsède tous les hommes qu’elle côtoie, tandis que ses partenaire­s jouent le jeu avec un plaisir évident.

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