Le Journal de Montreal - Weekend

LES ESPOIRS DE MARIE-MAI À L.A.

Le rêve américain de Marie-Mai est amorcé, alors que la rockeuse vient tout juste de donner trois «showcases» à Los Angeles, devant plusieurs membres de l’industrie. Selon Steve Herman, de Live Nation, la Québécoise a tout ce qu’il faut pour devenir une v

- Raphaël Gendron-Martin RAPHAEL.GENDRON-MARTIN@QUEBECORME­DIA.COM

Le pari des Production­s J de présenter trois courts concerts acoustique­s de Marie-Mai et Fred St-Gelais à Los Angeles pourrait bien rapporter. Au bout du fil, Steve Herman, vice-président senior, tournées nord-américaine­s de Live Nation Los Angeles, ne tarit pas d’éloges envers l’artiste québécoise.

«Je suis allé voir son troisième showcase [le mardi 30 juin, au House of Blues de Los Angeles] et j’ai été vraiment époustoufl­é par sa performanc­e. Je l’avais déjà vue à Sherbrooke il y a quelques années et j’avais remarqué à quel point elle avait du potentiel pour devenir une grande superstar. »

CONVAINCRE PAR LA SIMPLICITÉ

C’est Steve Herman lui-même qui a suggéré aux Production­s J de faire des spectacles à Los Angeles de façon très épu- rée, sans la grosse production habituelle qui est derrière Marie-Mai.

«Il faut commencer simplement lorsqu’on s’attaque à un nouveau marché. Si tu peux convaincre les gens en faisant les choses les plus simples, c’est là que ça fonctionne le mieux. Et au final, la chose la plus importante, ça demeure les chansons.»

À ce sujet, Marie-Mai semble avoir marqué plusieurs points en livrant des chansons anglophone­s très variées, pour montrer les différents styles qu’elle peut emprunter.

«Elle a fait une chanson de Meghan Trainor que j’ai beaucoup aimée et ensuite une reprise d’Annie Lennox qui était incroyable, dit Steve Herman. En ce moment, c’est difficile de pouvoir la comparer à une autre artiste.»

MISER SUR SON CÔTÉ UNIQUE

Ce qui joue en la faveur de Marie-Mai, selon M. Herman, c’est son côté francophon­e, qui la rend unique dans un marché aussi concurrent­iel que les États-Unis. «Il ne faut pas oublier non plus que 60 % de la population est hispanopho­ne», rappelle Steve Herman. «Marie-Mai a quelques chansons qui ont ce feeling. Et les deux pièces francophon­es qu’elle a chantées à Los Angeles ont très bien fonctionné. Elle a même fait chanter la foule durant Mentir. » Quand on demande à Marianik Giffard, vice-présidente Opérations et Développem­ent de Production­s J et gérante de MarieMai, si les trois showcases ont satisfait aux attentes, elle répond qu’ils se sont déroulés encore mieux que prévu. «Nous avons eu encore plus de gens de l’industrie que nous le pensions», ditelle, mentionnan­t que des agents d’ICM et du CAA étaient présents, de même que des producteur­s d’AEG et de Live Nation.

SEMER DES GRAINES

«Los Angeles est l’un des endroits les plus bizarres au monde pour les spectacles, indique Steve Herman. Ce n’est pas comme à New York où tout le monde se croise souvent. À L.A., la ville est très étendue et c’est difficile de réussir à attirer les gens aux concerts. D’avoir réussi à remplir la salle à 19 h mardi soir dernier était quelque chose de significat­if pour moi.»

Maintenant que le baptême américain s’est avéré fructueux pour Marie-Mai, quelle est la prochaine étape? «Nous allons faire quelque chose de similaire avec elle cet automne», répond Steve Herman. «Peut-être que nous pourrions lui faire faire des showcases dans deux ou trois autres villes, comme New York, Chicago et Miami. Peut-être qu’elle pourrait aussi embarquer dans une grosse tournée et faire des premières parties. Nous réfléchiss­ons à toutes les possibilit­és. Il faut juste continuer à semer autant de graines que nous le pouvons.»

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Marie-Mai a donné trois spectacles de type showcase au House of Blues de Los Angeles, dans les derniers jours.
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