Le Journal de Montreal - Weekend

INDÉPENDAN­CE AFFECTIVE

L’humoriste Amy Schumer a écrit ce scénario, mis en scène par Judd Apatow. Et comme les films précédents du cinéaste, celui-ci est une comédie, mais qui verse cette fois dans la chronique sociale.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Amy (Amy Schumer), journalist­e au magazine new-yorkais S’Nuff, ne croit pas aux relations amoureuses stables, son père Gordon (Colin Quinn) lui ayant répété à satiété que la monogamie n’était pas une manière de vivre. Elle saute donc d’un lit à l’autre, boit un petit verre, fume un petit joint et prend bien soin de ne pas s’attacher, contrairem­ent à sa soeur Kim (Brie Larson), qui est mariée et mène une vie plutôt ennuyante. Mais, évidemment, tout change lorsqu’elle doit interviewe­r Aaron Conners (Bill Hader), médecin sportif en vue. Car elle tombe amoureuse de lui…

HEUREUX HASARD

C’est Judd Apatow qui a initié le contact avec Amy Schumer après avoir entendu une entrevue de l’humoriste à la radio. Après l’avoir rencontrée, il lui a suggéré d’utiliser sa vie personnell­e comme point de départ d’une comédie personnell­e et, devant le résultat, a décidé de réaliser – pour la première fois de sa carrière – un scénario qu’il n’avait pas écrit.

«Il y a beaucoup de moi dans chaque scène. En fait, je crois que tout ce qui arrive à mon personnage dans le film pourrait se produire dans ma vie, même si les situations sont exagérées», a indiqué la comédienne en marge de la présentati­on de Cas désespéré aux médias.

«Non, je ne suis pas du tout gênée de ce que je montre, pas même quand il s’agit de sexe. Ce qui me fait me sentir vulnérable, ce sont les scènes familiales, car j’y montre mes insécurité­s et mes peurs, et tout est très vrai.»

Le personnage de Gordon, un ancien coureur de jupons, aujourd’hui dans une maison de retraite, car atteint de sclérose en plaques, possède énormément de points communs avec le père d’Amy Schumer. La comédienne en a donc profité pour explorer les relations actuelles père-fille.

«Elle est très proche de son père, ils sont presque amis. Leur relation est étrange, il est de ces parents qui sont presque amis avec leurs enfants, ce qui fait que l’enfant devient un peu comme un parent. Oui, c’est un élément qui est directemen­t inspiré de la relation que j’entretiens à la fois avec mon père et ma mère.»

«Colin a d’ailleurs rencontré mon père [avant le tournage]. Oui, mon père s’appelle Gordon, habite dans une maison spécialisé­e et souffre de sclérose en plaques. En fait, Colin a joué mon père», a-t-elle confié.

TROUVER L’ÂME SOEUR… ET LES ACTEURS

Amy a beau être une jeune profession­nelle promise à une carrière prometteus­e, «elle n’a jamais encore trouvé son égal intellectu­el dans une relation» de souligner Amy Schumer. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur Aaron, qui travaille pour les Knicks, l’équipe de basket-ball de New York.

Et une chose qui a surpris l’humoriste a été la latitude pour le choix des acteurs, un élément auquel elle n’est pas du tout habituée, elle qui s’est fait connaître à la télévision avec la série comique

Inside Amy Schumer.

«La distributi­on est vraiment unique! Imaginez Tilda Swinton [NDLR: qui, toute maquillée et pomponnée, joue le rôle de la patronne d’Amy] et Method Man! Dans le scénario, j’avais inclus Lebron James, sans jamais me douter qu’il serait dans le film. Tout le monde a accepté de faire partie de la distributi­on. Et ça, c’est grâce à Judd Apatow, tout le monde veut travailler avec lui.»

Cas désespéré fait rire les cinéphiles du Québec le 17 juillet.

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