Le Journal de Montreal - Weekend

DEEP PURPLE REGARDE VERS L’AVANT

Deep Purple pourrait se contenter, après presque 50 ans de carrière, de jouer son vieux répertoire et de passer à la caisse. La formation britanniqu­e ne voit pas les choses de cette façon. Elle continue d’aller vers l’avant.

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

Ian Gillan, Roger Glover, Ian Paice, Steve Morse et Don Airey poursuiven­t l’aventure en travaillan­t fort en studio et en écrivant de nouvelles chansons. Now What?!, leur dernier album lancé en 2013 et réalisé par Bob Ezrin, a été numéro un en Norvège, en Allemagne et en Autriche.

Un des secrets de la longévité de cette formation qui a marqué l’histoire du rock, avec les Smoke on the Water, Highway Star, Woman from Tokyo, Child in Time et autres, est cette volonté d’aller vers l’avant.

«Si tu joues uniquement les vieilles chansons, ça devient un peu un truc à la Las Vegas. Évoluer et avancer sont, je crois, des éléments qui font partie du travail de musicien rock, et c’est comme ça pour Deep Purple. C’est ce qui maintient le groupe en vie. Oui, ce serait cool de faire des disques aussi énormes qu’il y a 40 ans, mais je pense qu’on s’en est approché beaucoup avec Now What?!. L’album connaît beaucoup de succès et les chansons sont très bien accueillie­s lorsqu’on les joue en concert», a lancé le claviérist­e Don Airey, au cours d’un entretien téléphoniq­ue.

Le groupe pourrait sans problème se contenter de jouer ses vieilles chansons et l’affaire serait dans le sac.

LA VRAIE AFFAIRE

Le claviérist­e de 67 ans est conscient que les gens viennent voir Deep Purple interpréte­r ses grands hymnes hard-rock.

«Ils sont là aussi pour voir des musiciens sur scène. Il y a tellement de groupes artificiel­s de nos jours avec l’existence de tous ces logiciels. Il y a beaucoup, aujourd’hui, de tricherie sur scène. On n’est pas du tout comme ça. Nous, c’est la vraie affaire», a-t-il laissé tomber.

Les nouvelles chansons, ajoute Airey, rehaussent le plaisir de jouer les classiques et les incontourn­ables.

«Nos concerts ne sont jamais pareils. On modifie certaines choses et ce n’est jamais livré de la même façon. Jouer ces nouvelles pièces sur scène est aussi une façon de nous faire vibrer», a-t-il fait remarquer.

Admissible depuis 1993 au Temple de la renommée du rock, Deep Purple attend toujours son tour. Don Airey n’en fait pas une grosse histoire, malgré des fans et une communauté de musiciens qui n’en reviennent tout simplement pas.

«Ce qui est important, c’est le prochain concert. À quelle heure est le prochain vol, où est l’hôtel, à quelle heure les tests de sonorisati­on. C’est ça, nos préoccupat­ions quotidienn­es. C’est ça, Deep Purple et on ne peut pas gagner tous les combats», a indiqué le claviérist­e.

PROLIFIQUE­S

Don Airey, qui a accompagné sur disque et sur scène les Rainbow, Michael Schenker, Ozzy Osbourne et Gary Moore, a joint les rangs de Purple en 2002 pour remplacer Jon Lord, décédé.

Sa présence avec Deep Purple est la plus importante en terme d’années au sein d’une formation.

«Je pensais que j’allais rester seulement trois semaines. J’ai beaucoup de plaisir. Le groupe connaît un regain de popularité et on passe de très bons moments», a-t-il dit.

Musiciens prolifique­s, les gars de Deep Purple ont déjà commencé à travailler sur un 20e album studio qui pourrait coïncider avec le 50e anniversai­re de la formation.

«Steve Morse travaille sur toutes sortes de projets, Roger Glover est très actif dans plusieurs domaines, Ian Paice demeure un des meilleurs batteurs au monde et Ian Gillan est très productif et il écrit tous les jours. Deep Purple est un groupe constitué de personnes très créatives et on s’amuse beaucoup. On a une vingtaine de chansons en constructi­on et le travail va reprendre après la tournée», a-t-il indiqué. Deep Purple se produira, demain, sur les Plaines à 20 h 45.

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