Le Journal de Montreal - Weekend

LA NOUVELLE TRANSFORMA­TION DE JAKE GYLLENHAAL

TORONTO | Jake Gyllenhaal n’a pas peur des défis. Après avoir perdu près d’une trentaine de livres pour jouer un journalist­e avide d’histoires morbides dans le thriller Le Rôdeur, l’acteur a subi une nouvelle transforma­tion physique LE GAUCHER majeure p

- Maxime Demers MAXIME. DEMERS@ QUEBECORME­DIA. COM

Jake Gyllenhaal l’admet sans détour: il ne connaissai­t pratiqueme­nt rien du monde de la boxe quand le réalisateu­r Antoine Fuqua ( Jour de formation) l’a approché pour le rôle principal de son nouveau film, Le Gaucher (Southpaw). L’acteur de 34 ans se souvient que Fuqua a d’abord utilisé le mot «sacrifice» pour décrire le travail de préparatio­n qu’il aurait à faire pour incarner le personnage.

«Il m’a parlé des sacrifices que je devrais faire et j’ai rapidement compris ce qu’il voulait dire, a expliqué Gyllenhaal lors d’une entrevue accordée au Journal la semaine dernière, à Toronto.

«On a toujours des sacrifices à faire quand on s’embarque dans un projet, mais dans ce cas-ci, c’était totalement différent avec tout le travail qu’il y avait à faire sur le plan physique. On parle d’un an de préparatio­n, dont six mois d’entraîneme­nt intensif. Cet engagement nécessitai­t un niveau de concentrat­ion et d’engagement que je n’avais pas encore expériment­é. C’était tout un contrat.»

Après avoir perdu beaucoup de poids pour son rôle dans Le Rôdeur (Nightcrawl­er), Jake Gyllenhaal a fait le cheminemen­t inverse en gagnant une quinzaine de livres de muscles pour se transforme­r en boxeur. Pendant six mois, il s’est enfermé dans des salles de gym pour s’entraîner deux fois par jour, sept jours par semaine. Il a aussi travaillé avec plusieurs boxeurs profession­nels.

«J’ai appris beaucoup de choses en observant ces profession­nels, mais la chose qui m’a le plus frappé, c’est à quel point il faut être sensible pour être un bon boxeur, dit-il. Il faut être dur, oui, mais ça prend une sensibilit­é sur le ring pour observer le comporteme­nt de son adversaire. C’est un instinct qui se développe.»

SENTIMENT DE PEUR

Jake Gyllenhaal et Antoine Fuqua ont également passé beaucoup de temps à analyser des combats et les comporteme­nts de boxeurs sur le ring. «Le style et l’approche de Miguel Cotto ont notamment eu une énorme influence sur moi, glisse l’acteur.

Fait intéressan­t: les scènes de boxe du film ont toutes été filmées pendant les deux premières semaines et demie du tournage. Ce qui a permis à Gyllenhaal de se préparer comme s’il avait un véritable combat à livrer.

«On a réellement abordé le premier jour de tournage comme si c’était un combat, explique-t-il. On a augmenté l’intensité des entraîneme­nts, j’ai perdu du poids comme s’il y avait une pesée officielle, j’ai fait bander mes mains… Il y avait beaucoup d’anticipati­on autour de ces premiers jours de tournage et je crois qu’on le sent à l’écran.»

L’acteur a aussi insisté pour se battre pour de vrai sur le ring, quitte à recevoir quelques coups sur le nez.

«C’était important pour moi de me battre réellement afin de sentir la peur sur le ring. La peur est une source de motivation chez les boxeurs et je voulais vivre cette expérience au complet.»

Le Gaucher (Southpaw) met également en vedette Rachel McAdams, Forest Whitaker et 50 Cent.

Le film prend l’affiche vendredi (le 24 juillet)..

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dans la peau d’un boxeur.
Méconnaiss­able dans certaines scènes du film Le Gaucher, l’acteur Jake Gyllenhaal a gagné une quinzaine de livres de muscles pour se glisser dans la peau d’un boxeur.
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SAMEDI 18 JUILLET 2015

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